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Version : 0.32
Date : 31/01/2004
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Le guide du pingouin migrateur
... ou comment passer de Windows à Linux
Pour les surfeurs pressés : le guide est constitué de deux longues pages : la page principale (celle-ci) et
l'annexe, de manière à être enregistrée et consultée (ou imprimée) offline.
Vous pouvez récupérer la dernière version sur
http://pingouin.migrateur.free.fr/guide/migrateur.html
(nouveau site officiel suite aux problèmes de Tuxfamily).
J'ai séparé les parties les plus techniques (en particulier le partitionnement) dans une annexe :
annexemigrateur.html
[Nouveau !] Laissez vos commentaires ou vos contributions sur
Le forum du Pingouin Migrateur.
Sommaire
Sire, voilà le jour qui paraît et qui m'empêche de continuer cette histoire, dit Shenprendraibienhunotrazade au Sultan.
Mais si je suis en vie demain, je vous conterai l'histoire du roi Billgatus et son palais aux 98 fenêtres, et comment
chaque jour son empire se rétrécissait.
Le Sultan, jugeant que la suite devait être fort intéressante, résolut de l'entendre la nuit suivante.
Introduction
But de ce guide
Vous êtes peut-être un de ces nombreux utilisateurs de Windows intrigués par Linux. Vous vous laisseriez bien tenter ...
mais par où commencer ? Et comment faire pour essayer Linux sans perdre son installation Windows ?
Ce sont les questions que je me posais en 1998. J'avais entendu parler de Linux depuis plusieurs années mais sans
vraiment penser à l'installer. Et puis un jour la curiosité a été plus forte je me suis décidé. Je ne l'ai pas regretté !
Après quelques efforts, j'ai découvert des choses formidables dans ce système basé sur la coopération et la passion de milliers de
personnes dans le monde. Je me suis alors promis de contribuer à ma façon à Linux, en aidant ceux qui hésitent à découvrir ce fabuleux système !
C'est pourquoi j'ai écrit ce guide qui s'efforce de décrire pas à pas l'installation de Linux tout en restant
compréhensible par le "Windozien" moyen (un peu courageux, quand même - il s'agit d'installer un système d'exploitation ! ).
Vous y apprendrez :
- comment vérifier que votre PC est compatible avec Linux
- comment faire cohabiter Linux et Windows sur la même machine
- comment installer Linux pour une utilisation "bureautique"
- les notions essentielles de Linux (partitions, système de fichiers, distributions, etc.)
- les différences entre Linux et Windows lors de l'utilisation courante
- les équivalences de logiciels entre Windows et Linux et une petite démonstration des possibilités du système
Vous y apprendrez aussi comment essayer Linux sans rien modifier à votre système, en bootant sur un CD qui contient un système complet avec ses applications !
Essayez Linux, il n'y a pas grand chose à perdre (un peu de temps et de place sur votre disque dur) et beaucoup à gagner
(la découverte d'un nouveau système, d'un ensemble de logiciels de qualité, d'une communauté de passionnés, et d'une autre
façon de voir l'informatique, très très loin du marketing habituel des multinationales...) !
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Passez de l'autre côté de le fenêtre...
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Avertissements
Ce que ce guide ne décrit pas :
- l'installation d'un serveur (routeur, firewall, serveur web...). Linux fait ça très bien mais je me limite ici à une utilisation courante
(surfer sur le web, écouter de la musique, utiliser un traitement de texte ou lancer des jeux...). C'est déjà assez de boulot comme ça :)
- l'installation de Linux sur MacIntosh. Les utilisateurs des machines Apple me pardonneront de ne pas connaître leur plate-forme...
mais je pense qu'un grand nombre de conseils devraient s'appliquer sans trop de problèmes.
- l'installation de Linux sur un portable. Là aussi la plupart des conseils devraient s'appliquer mais je recommande de
faire une recherche sur le site du constructeur. La plupart ont une page spéciale pour l'installation de Linux pour chaque modèle.
Je ne prétends pas être un expert Linux, ni représenter la communauté Linux. C'est juste l'apport d'un ancien "Windozien" passé à Linux, décidé à aider et encourager d'autres personnes à faire la même chose.
J'ai essayé d'être le plus clair possible, mais s'il reste des termes trop techniques, vous pouvez
jetez un coup d'oeil à la partie dictionnaire linuxien-français.
Si vous ne trouvez pas le mot que vous cherchez ou si c'est toujours aussi incompréhensible, faites le moi savoir.
Ce document n'est pas terminé... et il ne le sera jamais vraiment car j'essaye de suivre le rythme de l'évolution
de Linux, et croyez-moi, ça va vite :).
Si vous pensez pouvoir contribuer à la rédaction de ce document (ne serait-ce que des
petites remarques et des idées de nouveaux chapitres), n'hésitez pas à me contacter
(), ça m'aide beaucoup !
Vous pouvez distribuer ce guide librement (par exemple vous pouvez l'imprimer, le photocopier à volonté).
Pour plus de détails voir la partie Mises à jour de ce document et licence.
Windows et Linux sur la même machine ?
La première chose à savoir est que l'on n'est pas du tout obligé de supprimer Windows de son PC lorsqu'on installe Linux.
Techniquement cela ne pose pas de problème (c'est ce que l'on verra dans la suite), mais "éthiquement" non plus.
Ce que je vais vous proposer dans le reste de ce guide est de faire cohabiter Linux et Windows sur la même
machine. Vous pourrez décider ensuite en connaissance de cause de n'en garder qu'un seul ou bien même de garder les deux.
On pense parfois que les amateurs de Linux sont tous anti-Microsoft primaires et anti-Windows. C'est faux !
Ils reconnaissent que Windows possède une bonne longueur d'avance dans le domaine des jeux, par exemple.
Ils s'inspirent même de certains composants techniques réussis dans Windows.
Mais ils savent aussi que Linux n'a pas à rougir de la comparaison dans beaucoup d'autres domaines.
Ils pensent que les logiciels Microsoft, avec leur trop nombreux bugs et leur prix élevé, ne méritent pas la place qu'ils ont,
et que Microsoft étouffe la concurrence en faisant en sorte qu'il n'y ait pas d'alternative à ses produits.
D'autres raisons d'utiliser Linux - peut-être plus subtiles mais très importantes - sont exposées dans la partie
philosophie de Linux et des logiciels libres.
En tous cas, la concurrence entre les deux systèmes est plutôt positive. Elle a déjà eu des effets concrets :
- Le système monopolistique habituel de Windows, où il est normal de vendre 100 euros les mises à jours du système
ou 60 euros un logiciel comme Winzip, commence à être de moins en moins supporté par les consommateurs.
Même Microsoft s'est mis à donner ses logiciels, comme Internet Explorer et Media Player.
- Windows est obligé de se mettre à jour techniquement par rapport au retard pris sur Linux et les autres Unix.
C'est pourquoi les dernières versions (Windows 2000, Windows XP) proposent des notions très "Unixiennes" :
multi-utilisateur simultané, points de montage, stabilité accrue, etc.
- Du côté de Linux, la concurrence avec Windows NT / Windows 2000 dans le domaine des serveurs,
et avec Windows 98 dans le domaine du PC familial a fait progresser Linux de manière spectaculaire ces dernières années.
Que le meilleur gagne ! Moi j'ai une confiance absolue dans les chances de Linux :).

Un petit avant-goût de Linux
Passons maintenant aux choses sérieuses.
Linux fonctionnera-t-il sur mon PC ?
Voyons d'abord si le PC est assez puissant pour supporter Linux.
Ce guide étant destiné aux PC utilisés en postes personnels (par opposition à un serveur), c'est pour cette
utilisation que je donne les configurations minimales et recommandées.
Si Windows 98, Millenium ou XP fonctionne sans trop de problème sur votre machine, elle sera assez
puissante pour Linux, celui-ci se contentant d'une machine un peu moins musclée que Windows.
Ne comptez tout de même pas transformer votre vieux 486 en bête de course grâce à Linux !
Configuration minimale et configuration recommandée
Voici la configuration ultra-minimale pour faire fonctionner une version récente de Linux :
- Pentium 200
- 64 Mo de RAM
- Disque dur avec 1.5 Go de libre
- Ecran et carte graphique supportant le 800x600
Attention, avec cette config vous aurez l'impression d'avoir une vieille brouette !
Linux ne fait pas de miracles, les applications graphiques ou multimédia sont très
consommatrices de ressources, quel que soit le système d'exploitation !
Le Pentium est maintenant obligatoire, car les programmes sont optimisés pour les Pentium et supérieurs et risquent donc
de ne pas fonctionner sur les 386 ou 486.
64 Mo de RAM est le strict minimum pour lancer des applications graphiques.
En n'installant pas tous les logiciels de votre distribution (voir plus loin) de Linux, vous pourrez faire tenir
le système, les applications principales et un peu de place pour vos données dans 1.5 Go,
ou même moins si vous connaissez bien les applications que vous voulez installer (mais pour cela il faut déja bien connaître Linux).
- Pour plus d'infos sur le choix des applications pour une petite config, je vous conseille les articles suivants (en anglais) :
Voici la configuration minimale pour travailler relativement confortablement avec Linux :
- Pentium II 400
- 128 Mo de RAM
- Disque dur avec 5 Go de libre
- Ecran et carte graphique supportant le 1024x768
Bien entendu, plus vous avez de ressources, mieux ce sera.
Le plus important est la RAM et l'écran, puis le processeur et le disque dur.
Par rapport à Windows, Linux se contente d'un processeur moins puissant.
Comptez autant de RAM que pour Windows mais un écran supportant une meilleure résolution.
La plupart des applications sont prévus pour un minimum de 1024x768 et sont franchement peu
utilisables en 800x600.
Conseil valable pour tous les systèmes : un bon écran est un investissement important,
mais n'hésitez pas si vous pouvez vous le permettre. Pensez que c'est un périphérique
que l'on peut garder 10 ans sans qu'il soit dépassé.
IIyama, Sony, Panasonic ou Philips proposent de bons modèles.
Sur quel PC installer Linux ?
Si vous avez la chance d'avoir plusieurs PC, ne choisissez pas le plus vieux pour installer Linux, ça serait dommage !
Cela vous donnerait beaucoup plus de travail pour choisir les logiciels adaptés, et vous auriez une idée fausse de Linux.
J'ai vu sur le Web plusieurs compte-rendus d'installation de Linux sur des vieux PC ou portables sur le point d'être abandonnés.
Evidemment l'installation était longue, il n'y avait pas assez de place et les performances n'étaient pas terribles.
"Et pourtant, Windows 95 tournait bien sur cette machine !" Oui, et un Linux de la même époque aussi, mais il a évolué depuis !
Essayez donc d'installer Windows XP sur la même machine pour comparer :-)
Si vous comptez utiliser Linux régulièrement et découvrir toutes les possibilités de ce système, réservez-lui
un peu de place sur votre machine la plus puissante. Franchement, Linux mérite bien quelques Go sur votre disque dur.
Le mieux est d'ailleurs d'utiliser un disque dur séparé, par exemple en récupérant un disque dur d'une ancienne machine.
Si vous voulez juste essayer Linux, testez Knoppix sur votre meilleure machine. Il suffit simplement de mettre un CD-ROM et de répondre à quelques questions, rien n'est installé sur votre disque dur. J'explique ça dans la partie
Comment avoir un bon aperçu de Linux sans l'installer ?.
Matériel posant problème sous Linux
Actuellement, une très grande partie du matériel qui tourne sous Windows fonctionne sous Linux, mais pas la totalité.
Il y a quelques temps, pour faire court, on aurait donné une liste de périphériques compatible avec Linux.
Maintenant que Linux a pris de l'ampleur, je préfère dire que tout marche sauf exception, et indiquer comment
détecter le matériel qui risque de poser problème.
La non-reconnaissance de certains périphériques reste tout de même la première source d'insatisfaction de certains utilisateurs
de Linux. Il existe un moyen simple de régler ce problème, c'est d'utiliser du matériel standard. Lisez bien les
paragraphes suivants avant d'acheter un nouveau PC ou une extension. Et si un périphérique ne fonctionne pas, n'en voulez
pas à Linux mais plutôt au constructeur qui ne propose ses drivers que pour Windows 98 service pack 2bis et rien d'autre.
Utiliser du matériel standard n'est pas une mauvaise chose. Bien sûr le prix est un peu plus élevé
mais souvent la qualité et la durée de vie est bien meilleure. Et vous n'aurez pas la surprise de voir votre matériel non
reconnu quand vous changerez de version de ... Windows : en effet *beaucoup* de gens passant de Windows
98 à Windows XP ont vu leur scanner, leur imprimante ou leur carte modem non reconnue par le système.
En pratique, si on prend un PC au hasard tournant sous Windows 98, on a de grande chances de voir Linux fonctionner parfaitement sur ce PC,
sauf pour un ou deux périphériques. Cela peut tomber sur le scanner, l'imprimante, le modem ou la carte son...
=> Une règle générale est que plus votre matériel est utilisé par beaucoup de monde, plus il a de chances de fonctionner sous Linux.
=> Il ne faut pas qu'il soit trop récent tout de même.
Exemples de périphériques qui fonctionnent sans problème (standard et acheté par beaucoup de monde) :
- une carte 3Dfx
- une carte son Sound Blaster PCI 128
- une souris Logitech MouseMan +
Exemples de périphériques qui risquent de ne pas fonctionner :
- une carte modem PCI de marque peu connue (trop propriétaire : c'est probablement un WinModem dont les drivers n'ont été écrit que pour Windows 98)
- une imprimante à 50 euros spécialement faite pour les supermarchés Auchan et vendue à 1000 exemplaires dans le monde (trop propriétaire et pas assez utilisée)
- la-carte-3D-qui-vient-de-sortir-et-qui-explose-les-concurrents-dans-les-test-mais-que-même-les-drivers-pour-Windows-sont-en-version-bêta-instable : je ne donne pas le nom de la carte,
elle change tout le temps, mais vous la reconnaîtrez sans doute... : les drivers sont encore en version beta pour Windows, et les spécifications
sont top secret... il y a vraiment peu de chances qu'il existe un driver pour Linux.
A retenir :
- Utilisez du matériel standard (celui que tout le monde utilise en ce moment - c'est à dire celui que tout le monde a acheté il y a 3 mois)
- Installez une version de Linux récente (moins de 3 mois)
Passons maintenant en revue chaque composant :
(certaines notions comme les distributions, les partitions, etc. sont expliquées plus loin dans le guide)
- Processeur :
Aucun problème, que le processeur soit Intel (Pentium, Celeron, PII, PIII) ou Cyrix ou AMD (K6 ou Athlon. J'ai moi-même eu un AMD K6/2 300 MHz puis un Athlon 1.33 Ghz).
Certaines versions du noyau ne reconnaissent pas automatiquement les Pentium IV. Le problème est réglé dans les distributions récentes.
Linux devrait aussi fonctionner avec les processeurs 64 bits d'AMD (Hammer). SuSE et Mandrake doivent sortir une version spéciale de leur distribution. Si vous avez plus d'infos à ce sujet (une machine sur laquelle cela fonctionne !) contactez-moi.
- Mémoire (RAM) :
Linux ne supporte pas le mélange RAM EDO (ancien format) avec de la SDRAM (toutes les cartes fabriquées après 1998).
Même pour Windows, cette configuration (heureusement très rare) n'est pas recommandée.
A part ça, aucun problème.
- Disque dur :
Tous sont reconnus quel que soit la taille. Par contre utilisez une distribution récente, sinon
vous pourriez avoir 2 problèmes :
- Ultra DMA 66 ou ATA 100 non reconnu (il faudra alors passer en Ultra DMA 33 dans le BIOS)
- Impossibilité de placer la partition Linux de démarrage (j'explique ça plus loin) après 8 Go dans le disque.
Ces deux problèmes sont résolus dans les versions récentes (contenant le noyau de Linux 2.4 ou supérieur).
Même avec des dernières distributions, certains disques de plus de 8 Go peuvent avoir des problèmes avec le partitionneur automatique
(impossible de dépasser les 8 Go), mais dans ce cas il est possible de le faire fonctionner en partitionnant "à la main" avec fdisk.
Si vous avez un disque dur SCSI, une autre contrainte (au moins pour certaines distributions), est de placer le disque
contenant Linux à l'identifiant 0 de votre chaîne SCSI (en première position donc). Il existe probablement un moyen de contourner ce
problème mais je ne le connais pas.
- CD-ROM :
Pas de problème particulier sur ce périphérique... La seule contrainte est d'en posséder un ! (En effet, il est difficile de nos jours d'installer un système d'exploitation sans CD...).
Si vous n'avez pas de lecteur CD, il est tout de même possible d'installer une distribution sur disquettes,
par exemple la "Tiny Linux" (basée sur la Slackware), qui tient sur une vingtaine de disquettes (installation de X-Window comprise).
Je ne recommande tout de même pas cette solution aux débutants car l'utilisation de cette distribution est assez complexe.
Il existe une autre solution, si vous avez le câble ou l'ADSL, vous pouvez faire une installation par le réseau : les packages de la distribution sont téléchargés puis installés directement.
Note de novembre 2003 : Attention, les lecteurs de la marque LG posent problème avec certaines distributions récentes (Mandrake 9.2 en particulier). Un bug dans ces lecteurs fait que lorsque Linux tente de reconnaitre le modèle, en réalité il met à jour le firmware du lecteur avec des données erronnées. Le résultat est que le lecteur tombe en panne, même sous Windows !
Une solution sera probablement trouvée dans les prochaines versions du noyau ou par un patch du firmware LG.
Renseignez vous bien sur votre distribution si vous avez un lecteur de ce type (série CRD-84xx).
- DVD :
Ils fonctionnent au moins en mode CD-ROM / DVD-ROM.
Pour voir des films c'est un peu plus compliqué (à cause de problèmes de droits avec le DVD Consortium qui assimile les
players de Linux à du piratage) mais c'est maintenant possible grâce aux logiciels videolan, mplayer et xine.
- Carte graphique :
Contrairement à la rumeur, il n'y a pas trop de problèmes avec les cartes graphiques sauf si vous en avez une très récente.
Une carte graphique de plus de trois mois a toutes les chances d'être supportée.
Attention, il vous faudra bien sûr une distribution récente de Linux ! Si votre carte est sortie sur le marché
après la version de Linux que vous avez, cela ne marchera pas (*) !
Si vous voulez utiliser la 3D, la carte la mieux supportée par les quelques jeux 3D sous Linux
(Heretic 2, Myth 2, Quake 3...) est la 3Dfx. Les autres cartes compatibles OpenGL (NVidia, Matrox, etc.) sont maintenant supportées.
Pour certaines cartes il faut télécharger les drivers 3D (par exemple www.nvidia.com/Products/Drivers.nsf/Linux.html
pour les cartes 3D Nvidia). Barby Thuric indique la procédure à suivre pour installer les drivers sur la page : pingouin.migrateur.free.fr/articles/nvidia_3D.html.
Attention les cartes ATI posent des problèmes, car les drivers sont très longs à sortir...
Il ne reste plus qu'à attendre les jeux... même si ça commence déjà à arriver, Linux est malheureusement loin d'être
une véritable plate-forme de jeux.
Un autre problème peut-être plus fréquent : avoir une carte exotique (c'est à dire pas très répandue et plutôt bas de gamme).
La carte est reconnue mais les drivers sont d'assez mauvaise qualité, et les performances ne sont pas très bonnes (par exemple
lorsqu'on déplace les fenêtres).
(*) en réalité (presque) toutes les cartes graphiques peuvent fonctionner grâce au framebuffer qui est une sorte de driver générique.
Mais les performances sont très moyennes et vous n'aurez pas d'accélération matérielle (2D ou 3D).
- Carte son :
Pour les cartes son, cela ne se passe pas trop mal, surtout si vous avez une véritable Sound Blaster (comme d'habitude même pour Windows).
Comme pour les cartes graphiques, utilisez une distribution à jour.
Les sons .wav, .au et .mp3 sont reconnus ainsi que le MIDI. On peu bien sûr écouter un CD audio. Par contre le son 3D ne marche pas encore à ma connaissance.
Il y a peu de chances pour que cela fonctionne pour les cartes "compatibles Sound Blaster" bas de gamme
(ceci n'inclus pas Ensoniq, Gravis UltraSound, Yamaha) ou chipset son sur la carte mère.
Attention aux cartes son Guillemot qui ne sont pas supportées (cet éditeur semble malheureusement très peu se soucier de Linux
d'après les informations que j'ai...).
- Modem :
Pas de problème à ma connaissance pour les modems externe.
Par contre, très peu de modems internes PCI sont supportés
(la plupart du temps, il ne s'agit d'ailleurs pas d'un véritable modem, mais d'un "Winmodem", une simple interface téléphonique qui ne fonctionne qu'avec Windows.
Toute l'intelligence du modem est émulée par les drivers Windows).
Pour la liste des winmodems supportés par Linux, voir www.linmodems.org.
La liste s'allonge petit à petit, mais je ne garantis pas que l'installation est facile (modules de noyau...).
- Modem ADSL ou câble :
Le mieux est d'avoir une connexion utilisant une carte réseau (protocole PPP over Ethernet). Dans ce cas cela marche parfaitement.
Les modems USB peuvent poser problème, il faut voir au cas par cas. Avoir une distribution récente (noyau 2.4 de Linux ou supérieur) et un modem pas trop exotique renforcent les chances que ça marche.
Avant de choisir votre fournisseur d'accès à Internet, reseignez vous sur les modems proposés.
D'après plusieurs témoignages, le mieux est d'utiliser un modem Ethernet avec une carte réseau. Les cartes réseau sont bien mieux reconnues par le PC, y compris sous Windows. Les modems USB posent parfois des problèmes d'alimentation électrique et sont souvent
plus "instables".
- Souris :
Pas de problème, les roulettes sont même reconnues. Les souris USB sont supportées dans les dernières distributions.
- Clavier :
Pas de problème, les touches Win95 peuvent même servir dans KDE.
- Cartes réseau :
Pas de problème à ma connaissance. La classique compatible NE 2000 est reconnue sans problème.
- Cartes TV :
Les cartes à base de Hauppage bt8xx fonctionnent. En particulier cette carte (plus en vente à ma connaissance) qui permet
de bien recevoir Canal+ en enlevant ces drôles de rayures qui brouillent parfois l'image :)
- Joystick :
Pas de problèmes... sauf de trouver des jeux sous Linux qui l'utilisent :)
- Graveur :
Pas de problème pour les graveurs SCSI. Pour les graveurs IDE, ils sont supportés mais
certaines ditributions nécessitent la recompilation du noyau de Linux et le passage
de paramètres spéciaux à LILO (pas facile pour un débutant).
Le problème est peut-être réglé dans les distributions actuelles.
- Lecteur ZIP :
Pas de problème.
- Imprimante :
Comme toujours, les plus courantes sont les mieux reconnues.
Les imprimantes Postscript donnent généralement un bon rendu, pour les autres
le driver Linux est généralement moins bon qu'avec Windows, ce qui résulte en une moins bonne
qualité d'impression, mais acceptable tout de même. Selon le logiciel de traitement de texte que vous utilisez (StarOffice, ApplixWare,
AbiWord, KWord), le rendu peut être différent.
Pour l'impression d'images, le driver de The Gimp est reconnu comme étant d'une grande qualité.
Attention, comme pour les modems, certaines imprimantes ne fonctionnent qu'avec Windows (et encore, pas toujours avec Windows XP).
Pour reconnaître ces "winprinters" : elles ne fonctionnent pas avec MacOS (sous-entendu : seulement avec Windows) de plus leur prix est très inférieur aux véritables imprimantes.
Voir le site gatekeeper.picante.com/~gtaylor/pht/printer_list.cgi
pour une liste d'imprimantes compatibles (ou encore www.linuxprinting.org/printer_list.cgi).
Même pour ces imprimantes, de plus en plus de constructeurs fournissent des drivers (non libres mais gratuits pour un usage individuel).
Ca vaut le coup d'aller voir sur le site du constructeur de votre imprimante, dans la section "drivers" ou "linux".
Essayez par exemple xwtools.automatix.de pour les imprimantes Epson.
- Scanner :
Peut-être le périphérique qui aura le moins de chances de fonctionner :(.
N'en ayant pas moi-même je ne peux pas vraiment vous renseigner précisément.
La seule chose que je peux dire c'est que vous aurez plus de chances avec un scanner SCSI qu'avec un scanner parallèle ou USB.
Voir la page de SANE (www.mostang.com/sane) pour plus de détails.
On me signale que le scanner Epson 610 USB fonctionne parfaitement... il doit y en avoir d'autres, n'hésitez pas à me le dire (surtout pour les scanners USB récents).
Pour plus de détails consulter les sites des distributeurs Linux (RedHat, Caldera, Slackware, Debian...) à la rubrique
"hardware compatibility list".
Voir les sites suivants :
En cas de doutes, consultez aussi le Hardware-HOWTO : http://fr.tldp.org/HOWTO/a-jour/html/Hardware-HOWTO.html
Quelles modifications apportera Linux à mon PC ?
Cette partie décrit rapidement les changements que Linux apportera à votre ordinateur.
Vous le savez peut-être déjà : Linux est système d'exploitation indépendant, Windows n'a pas besoin d'être installé pour qu'il fonctionne.
Il est aussi différent de Windows que Mac OS, par exemple.
Les programmes qui tournent sous Linux ne fonctionnent pas sous Windows, et seuls certains programmes Windows
fonctionnent (par émulation) sous Linux.
Une machine "multi-boot"
L'installation que je vous propose est un multi-boot :
Cela veut simplement dire que les deux systèmes d'exploitations seront installés sur une même machine,
et qu'au démarrage vous aurez le choix entre lancer Windows ou lancer Linux.
Pour faire cela on utilise généralement le logiciel LILO (LInux LOader, c'est à dire Chargeur de Linux),
mais il en existe d'autres (GRUB par exemple).
Voici comment cela se passera quand vous allumerez le PC :
Juste après l'affichage des messages du BIOS, un écran graphique apparaît, vous proposant de démarrer sous Linux ou Windows.
Il faut sélectionner le système voulu avec les flèches du clavier.
Si vous ne touchez à rien, et au bout de 5 secondes (temps paramétrable), Windows se lance comme avant.
Plusieurs systèmes, plusieurs partitions
Le multi-boot Windows/Linux, ce n'est pas beaucoup plus que ça.
L'autre chose à faire est de séparer Windows et Linux par des partitions.
Les partitions permettent de diviser un disque dur en plusieurs parties indépendantes.
Windows et Linux étant deux systèmes indépendants, il faut les séparer en créant une partition (au moins) pour Linux et une pour Windows.
Un exemple concret :
Vous avez un PC sous Windows 98 avec un seul disque dur de 15 Go (appelé "C:" sous Windows).
Il possède donc une partition de 15 Go en FAT 32.
Vous décidez de consacrer 4 Go pour Linux.
Vous allez "réduire" la partition Windows à 11 Go (on verra plus tard comment faire),
et créer une partition Linux de 4 Go (en réalité il y aura 3 partitions Linux dans les 4 Go mais peu importe).
Windows ne verra pas la différence, sauf que son disque "C:" sera plus petit. Il ne pourra pas accéder aux 4 Go de Linux, car
il ne reconnaît pas les partitions Linux. (Par contre Linux reconnaît les partitions Windows et vous pourrez donc
récupérer vos images, bookmarks, mp3, mails, etc. de Windows sous Linux.)
Ensuite tout ce que vous ferez sur la partition Linux n'aura aucun impact sur Windows ou le reste de la machine.
Comment avoir un bon aperçu de Linux sans l'installer ?
Vous pouvez utiliser une version de Linux fonctionnant sur CD-ROM sans l'installer sur votre disque dur.
C'est nouveau et c'est une excellente manière de découvrir Linux !
Tout ce qu'il vous faudra c'est un lecteur de CD-ROM rapide (au moins 24x) et un CD-ROM
des distributions DemoLinux ou Knoppix (cette dernière étant plus récente et complète).

Cette méthode vous permet de "jouer" avec Linux, avec un système préconfiguré contenant de très
nombreuses applications. Votre système Windows n'est pas modifié, tout est exécuté depuis le CD.
Vous pouvez accéder en lecture à vos partitions Windows présentes sur le disque de votre machine;
vous pourrez même y écrire après avoir autorisé l'écriture (comportement bloqué par défaut).
Un utilitaire vous permettra même de transférer le CD sur une partition Windows de votre disque dur,
afin de pouvoir encore mieux en profiter (temps de réponse amélioré, bien sur).
La revue Planète Linux (n°22 de février 2003) propose Knoppix sur CD pour moins de 6 euros.
Vous pouvez aussi trouver Knoppix sur le CD du magazine Linux Pratique n°16 de février 2003.
Voir aussi www.knoppix.net pour télécharger une image ISO (plus de 650 Mo quand même)
et www.knoppixfr.org pour plus d'informations en français sur Knoppix.
Vous booterez soit sur le CD-ROM soit sur une disquette de boot que vous pourrez créer sous Windows avec les outils présents sur le CD
-
En détail : : Placez le CD de Knoppix dans le premier lecteur CD de votre machine.
Redémarrez la machine, et au démarrage, lancez le setup du BIOS (généralement c'est la touche "Suppr"
ou "F1", choisissez "CDROM" en "First Boot Device". Sortez du setup en sauvegardant.
Knoppix devrait alors booter.
Si cela ne démarre pas, c'est que votre BIOS ne permet pas le démarrage sur CD-ROM
(c'est malheureusement assez courant). Dans ce cas il faut créer une disquette de démarrage :
Sous Windows, il suffit d'insérer une disquette vierge et lancer le programme "mkfloppy.bat"
qui se trouve dans le répertoire "KNOPPIX" du CD.
Quand Knoppix démarre, on se retrouve directement dans l'environnement graphique KDE.
Vous pouvez vous reporter directement au paragraphe Les premiers pas sous Linux ou
Différences entre Linux et Windows lors de l'utilisation courante.
-
Si vous avez des problèmes de résolution d'écran : Il est possible de la changer en la spécifiant au démarrage.
Quand vous voyez le mot "boot:" au démarrage, appuyez sur la touche "F2", puis tapez une ligne du type
knoppix screen=1024x768
(en remplaçant avec la résolution de votre choix)
Il y a aussi d'autres paramètres possible, par exemple la langue (c'est en français avec le CD de Linux
Pratique, mais pas avec celui de Planète Linux). La commande est alors :
knoppix lang=fr
On peut bien sûr passer plusieurs paramètres à la fois, par exemple :
knoppix lang=fr screen=1024x768 xvrefresh=60
Attention le clavier par défaut est américain, il faut taper sur la touche "Q" pour avoir un "a"
A noter que Knoppix est également la meilleure "disquette de secours" que je connaisse
(100 fois plus conviviale que tomsrbt...) !
Les formats ext2 et reiserfs sont reconnus, par exemple. On peut modifier son
système planté tout en bénéficiant d'un environnement complet.
Même si vous avez déjà installé Linux, il est toujours utile d'avoir un système de secours comme Knoppix.
Comment choisir une distribution de Linux
Le premier choix que vous aurez à faire avant d'installer Linux, c'est celui de la distribution (on dit souvent "distro" ou "distrib").
Tout d'abord, qu'est-ce que c'est exactement qu'une distribution de Linux ?
Windows ne possède qu'un seul "fournisseur officiel" : Microsoft.
Au contraire, il existe plusieurs distributions (des sortes de "marques", pas forcément commerciales) de Linux.
Les plus connues sont : Mandrake, Red Hat, Slackware, Lycoris, SuSE, Debian, Caldera.
Attention, il ne s'agit pas de versions différentes ou incompatibles.
Les distributions de Linux diffèrent par le choix des logiciels installés et par la méthode d'installation.
Certaines distributions sont conçues pour un serveur, d'autres pour un PC personnel...
Il y a moins de différence entre deux distributions de Linux qu'entre Windows 98 et Windows NT.
Pensez aux distributions de Linux comme à différentes marques de lait qui proposent un "packaging" différent (bouteille en carton, en plastique,
un lait enrichi en vitamines, ouverture facile, etc.). Mais l'essentiel (le lait) est toujours à peu près le même.
Comment se procurer une distribution de Linux ?
Il y a plusieurs manières :
- Acheter une version officielle (en boite) : On trouve des "versions officielles" des distributions Linux dans certains
magasins comme la FNAC, ou encore des boutiques spécialisées en informatique. Il est également possible de les commander par
correspondance grâce aux publicités dans les magazines Linux, ou encore sur Internet. Le prix varie de 40 à 100 euros.
L'avantage de ces distributions est de comporter une documentation assez complète sur l'installation, et un support technique
(plus ou moins efficace) par e-mail ou téléphone. Je rappelle que vous ne payez pas le logiciel qui est gratuit, mais seulement
les services qu'il y a autour (doc et support).
Le gros désavantage est le prix élevé, presque équivalent à celui d'un Windows, un comble ! (même s'il est vrai que sous linux tous les logiciels
sont inclus, y compris les suites bureautiques ou les outils de traitement d'images).
Il faut aussi savoir que les nouvelles versions sortent beaucoup plus rapidement que pour Windows, par exemple Mandrake sort une nouvelle version de sa distribution
tous les 4 mois !
A réserver donc pour un premier achat, pour avoir une doc complète, et uniquement si vous ne connaissez personne pouvant vous aider.
- Dans un livre : Certains livres traitant de l'installation et de l'utilisation de Linux sont vendus avec un CDROM
(prix entre 10 et 50 euros). C'est une méthode qui paraît séduisante au premier abord, mais je la déconseille vivement. Ces livres sont
souvent d'assez mauvaise qualité : le contenu est daté (il s'agit souvent d'une mise à jour rapide d'un manuel écrit originalement
pour la RedHat 4.2 ou quelque chose d'aussi vieux), et assez mal écrit (pleins de listings inutiles).
Ceux qui disent traiter de la dernière distribution, s'ils contiennent bien cette version sur le CD, traitent de l'installation
de la version précédente dans le livre ! Dans un de ces bouquins j'ai même vu une copie d'écran datant de 1994
(la date était affichée à l'écran) !
Encore un autre point : les versions de Linux fournies avec le CD ne sont pas testées et sont parfois incomplètes !
Méfiez vous donc...
- Dans un magazine : Chaque mois, au moins un magazine (Planète Linux, Linux Magazine ou Login...) publie une distribution
de Linux sur leurs CD-ROM. On les trouve facilement en kiosque (prix entre 5 et 10 euros).
C'est vraiment une manière facile et peu onéreuse de se procurer une distribution de Linux.
Attention tout de même, choisissez bien votre magazine (vous ne devriez pas avoir de problème avec ceux cités plus haut), car certains ont
tendance à distribuer des versions beta des distributions sans même le préciser ! Vous vous exposez à pas mal de bugs ou de
problème d'installation si vous choisissez ces versions instables.
Les temps de pressages des CD étant ce qu'ils sont, comptez environ 2 ou 3 mois entre la sortie officielle d'une distribution
et sa diffusion dans un magazine. Si une distribution vient de sortir et que vous la retrouvez une semaine plus tard dans les kiosques,
ne rêvez pas, c'est une version beta qui date de 3 mois !
- En téléchargeant une image du CD d'installation : Chaque distribution propose des images ISO des CD-ROM en libre
téléchargement sur leur site, pour la version GPL de la distribution.
Voir http://www.lycoris.com,
http://www.debian.org,
http://www.linux-mandrake.com/fr,
http://www.redhat.com,
http://www.slackware.org,
http://www.suse.com.
A noter également le site http://www.linuxiso.org qui propose toutes les images des différentes distributions.
Les images des CD-ROM ont une taille de 650 Mo. Certaines distributions comme Mandrake doivent êtres installées avec 2 voire 3 CD-ROM.
Vous voyez où je veux en venir... A moins de disposer de l'ADSL (petit chanceux !) et d'un graveur, laissez tomber cette méthode !
Avec un modem classique à 56 000 bauds, il vous faudrait des jours de téléchargement. N'y pensez même pas.
- En téléchargeant directement les packages de la distribution sur Internet : cela se rapproche de la méthode précédente.
On télécharge une image minimale puis on reboote en choisissant l'installation réseau. ADSL ou câble requis, bien sûr.
Cette méthode est plutôt réservée à ceux qui ont de l'expérience.
- En commandant une distribution GPL chez un distributeur sur Internet : Comme par exemple chez Ikarios (www.ikarios.com)
ou l'on peut imprimer un bon de commande et payer par chèque.
(prix entre 5 et 10 euros, port compris, selon le nombre de CD). Les distributions sont relativement à jour (compter tout de même quelques jours voire quelques
semaines après la sortie d'une nouvelle version d'une distribution) et surtout vous aurez un grand choix.
C'est la méthode que je recommande depuis que les distributions occupent 2 ou 3 CD, car on ne trouve plus que rarement tous les CD dans un magazine.
- En contactant un LUG (Linux User Group) dans votre région : voir la liste des LUG de l'AFUL www.aful.org/aful/lugs.html.
Ils organisent régulièrement des "install parties". Cela vous permettra de rencontrer des gens souvent très sympathiques et enthousiastes.
- Par l'intermédiaire d'un ami : C'est sûrement la meilleure méthode, si vous connaissez un fan de Linux qui pourrait vous aider.
Il vous donnera sa distribution et pourra d'autant plus vous aider qu'il l'a déjà installé chez lui.
C'est le moment de faire une mise au point importante : les distributions de Linux que l'on trouve dans les CD-ROM des magazines ne sont pas des versions "shareware" ou bridées de la version "boite"
C'est peut-être dû aux pratiques que l'on trouve sous Windows avec tous ces sharewares et ces versions limitées
mais peu de gens arrivent à croire que l'on peut trouver un produit complet pour 5 euros...
Trop de gens font encore cette erreur, je ne le répèterai donc jamais assez...
D'ailleurs je le répète :
Les distributions de Linux que l'on trouve dans les CD-ROM des magazines ne sont pas des versions "shareware" ou bridées de la version "boite".
Les distributions de Linux que l'on trouve dans les CD-ROM des magazines ne sont pas des versions "shareware" ou bridées de la version "boite".
Les distributions de Linux que l'on trouve dans les CD-ROM des magazines ne sont pas des versions "shareware" ou bridées de la version "boite".
Les distributions de Linux que l'on trouve dans les CD-ROM des magazines ne sont pas des versions "shareware" ou bridées de la version "boite".
...
Bon faites gaffe quand même que ce ne soit pas une version beta ou une très vieille version (Un magazine - qui n'a duré qu'un numéro - a proposé une distribution Red Hat datant de 4 ans !).
Vous pouvez faire confiance à Linux Magazine Hors-Série ou Planète Linux et en règle générale aux magazines assez ancien (n°40 ou hors série n°10...).
Quelle distribution préférer ?
Cela dépend de ce que l'on veut faire avec Linux, et aussi de la disponibilité et de la "fraîcheur" d'une distribution.
Voici une petite présentation des distributions les plus connues :
 Debian
Les plus : Complète et puissante. Très stable. Reconnaît les packages des autres distributions.
Installation et mise à jour du système par réseau très puissante, pour peu que vous ayez l'ADSL.
Les moins : Configuration initiale pas évidente. Administration peu conviviale (puissant mais à la ligne de commande - de plus il faut presque tout configurer à la main !).
Les nouvelles versions ne sortent pas très rapidement.
Site Web : http://www.debian.org
|
 Lycoris
Les plus : Les habitués de Windows se retrouvent en terrain connu avec cette distribution
réalisés par des anciens employés de Microsoft ! Installation assez simple. De bonnes idées comme
l'équivalent du "Voisinage Réseau".
Les moins : Généralement les distributions de ce type ne durent pas longtemps (exemple Corel).
Ressemble peut-être trop à Windows, si vous passiez à Linux pour être dépaysés.
Comme toutes les distributions "jeunes", elle risque de ne pas fonctionner sur certaines machines.
Installation avec le clavier qwerty.
Site Web : http://www.lycoris.com
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 Mandrake
Les plus : Probablement la distribution de Linux la plus utilisée en France en ce moment.
Installation graphique. Administration facile. Presque tout est déjà configuré au mieux pour un poste personnel.
Une nouvelle version sort tous les 4 mois, donc tout est très à jour.
Les moins : Quelques bugs (parfois gênants) dans l'installation et dans la configuration (par exemple tous les logiciels demandés ne sont pas installés).
Manque de "finition" sur certains packages récents. Certaines versions (comme la 7.2) sont connues pour leur nombre de bugs importants.
Site Web : http://www.linux-mandrake.com/fr
|
 Red Hat
Les plus : La distribution la plus utilisée aux Etats-Unis. Une sorte de référence. Elle a été la première a introduire un
peu plus de convivialité, bien qu'elle soit peut être dépassée aujourd'hui par Mandrake sur ce plan.
Les moins : La configuration de KDE (l'environnement que je conseille aux personnes venant de Windows) est assez mauvaise.
Site Web : http://www.redhat.com
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 Slackware
Les plus : Une distribution avec beaucoup d'expérience. Compacte et rapide. Idéal pour une machine pas trop musclée.
Les moins : Installation assez rustique. Mises à jour assez rares.
Site Web : http://www.slackware.org
|
 SuSE
Les plus : Une des distributions les plus utilisées en Europe (surtout en Allemagne, où Linux est très populaire). Très complète en terme de nombre de logiciels disponibles.
Les moins : Arborescence pas toujours identiques aux autres distributions (mais peut-être plus standard ?).
Site Web : http://www.suse.com
|
Il existe d'autres distributions : Connectiva, Lycoris (Redmond Linux), Gentoo, Caldera, Lindows, TurboLinux...
qui valent aussi le coup d'oeil.
Une liste complète se trouve sur http://www.distrowatch.com, où vous trouverez
la description des logiciels contenus, et des tests sur presque chaque distribution.
Je ne veux pas faire de classement qui serait subjectif et pas forcément adapté à vos besoins. A vous de vous faire votre propre idée.
L'important est de choisir une distribution disponible et récente.
Disponible : Une distribution fournie dans un magazine ou par un ami fera l'affaire dans la plupart des cas.
Il sera toujours temps d'en changer ensuite.
Récente : Surtout ne récupérez pas une distribution de Linux pour l'installer dans 3 mois.
Une bonne distribution de Linux se consomme extra-fraîche. Sachez qu'une distribution de 6 mois est une vieille distribution !
Pourrais-je changer facilement de distribution ?
Quand des nouvelles versions de ma distribution sortiront, cela sera-il facile de mettre à jour mon système ?
Ce sont des questions importantes, car vous serez probablement amenés à changer fréquemment de distribution de Linux.
En effet, selon les distributions, une nouvelle version sort tous les 4 mois à 1 an, apportant à chaque version des
modifications importantes.
Note : s'il est vrai qu'il n'est pas nécessaire de réinstaller régulièrement Linux pour que ses performances
restent correctes (contrairement à Windows), passer à une version plus récente de Linux apporte souvent beaucoup d'améliorations :
plus de périphériques sont reconnus, beaucoup de logiciels ont été améliorés, etc.
Il est assez facile de mettre à jour ou de changer de distribution si vous avez prévu les choses comme il faut, c'est
à dire avoir séparé la partition "/" et la partition "/home" lors de la première installation de Linux.
En gros cela revient à séparer les logiciels (sur "/"), et les données personnelles (sur "/home").
Sous Windows cela reviendrait à avoir un disque C: contenant les répertoires "Windows", "Program Files", la
base de registres, tous les programmes et les jeux, et sur un disque "D:" toutes les données personnelles
comme les mp3, les images, les fichiers .doc, etc.
Voir plus loin pour savoir comment faire ce partitionnement.
Attention, certaines distributions proposent des "mises à jour" à partir des versions précédentes de cette même
distribution. Je déconseille d'utiliser cette méthode (au moins pour Red Hat et Mandrake), car elle a 2
désavantages : elle est très lente (parfois 5 ou 6 heures contre 30 minutes à 1 heure en mode normal !) et n'installe pas tout "proprement"
(certains logiciels ne sont pas mis à jour).
A la place, reformatez la partition "/", ne touchez pas à "/home" et réinstallez sur "/" comme une installation normale.
Si vous ne comprenez pas tout ce sera plus clair après avoir lu les chapitres suivants :)
Bien préparer le partitionnement
Ne vous laissez pas impressionner par la taille de ce chapitre. Seule une petite partie vous concernera.
Et comme le partitionnement est toujours délicat car il y a un risque de perte de donnée si on se trompe, je préfère être très précis
et traiter de tous les cas.
Ce chapitre est là pour préparer le partitionnement. Ne vous lancez pas tête baissée sans avoir lu la suite du guide.
En particulier n'oubliez pas de faire des sauvegardes !
Pourquoi partitionner ?
Pour installer Linux, il faut avoir de la place libre sur un disque dur.
Il ne suffit pas d'avoir de la place restante sur un disque Windows (comme
lorsque l'on veut installer un jeu sous Windows, par exemple), il faut
une partition libre. Comme je l'ai expliqué plus haut, une partition est une
partie indépendante du disque dur.
Cela peut être une partie d'un disque déjà existant (par exemple si vous avez un
seul disque entièrement utilisé par Windows), ou deuxième disque dur libre.
Sinon il va falloir utiliser un outil spécial (Fips ou un autre partitionneur inclus dans votre distribution
de Linux) pour transformer la place libre en nouvelle partition.
Quelle place réserver à Linux ?
Cela dépend des distributions, je parle ici des distributions comme Mandrake, RedHat ou SuSE,
qui sont faciles d'accès mais assez gourmandes. Vous pouvez pratiquement diviser par deux
les chiffres que je vais vous donner si vous comptez installer une Debian ou Slackware.
Je vous conseille de réserver au moins 2 voire 3 Go pour installer Linux.
Comme il s'agit d'une partition, cette place sera inutilisable par Windows une
fois que vous aurez installé Linux (récupérable si vous le désinstaller).
On peut faire tenir un Linux dans beaucoup moins (1 Go par exemple), mais il faut bien choisir les
logiciels que l'on installe... ce qui n'est pas facile quand on n'a jamais utilisé Linux !
Réservez donc 3 Go, ou même plus si vous comptez utiliser Linux régulièrement. Vous pourrez installer et tester
tous les logiciels sans vous soucier de la place restante sur le disque.
Pour information, j'utilise 7 Go pour Linux sur ma machine personnelle (il me reste environ 20%
de place libre mais j'ai beaucoup de mp3).
Plan de partitionnement
...ou comment organiser la place réservée à Linux.
Combien de partitions pour Linux ?
Linux aura besoin de plusieurs partitions pour fonctionner. Deux au moins sont nécessaire :
- la partition de swap : l'équivalent du fichier de swap (fichier d'échange) de Windows.
- la partition "/" (prononcez "root", mais ne confondez pas avec /root !) : c'est la partition dans laquelle le système et les logiciels seront installés.
Je vous conseille d'en créer une troisième :
- la partition "/home" sur laquelle vous mettrez toutes vos données personnelles.
La création de ces partitions est assez facile. Elle est généralement faite automatiquement ou de manière graphique
lors de l'installation de Linux (la procédure exacte dépend de la distribution).
Les partitions seront crées à partir de la place libre que vous avez libéré de Windows (ou qui provient d'un deuxième disque dur vierge, etc.).
Le problème est plutôt de récupérer de la place libre (ce qui n'est pas fait automatiquement par toutes les ditributions). J'explique ça un peu plus loin dans Pas de partitionnement, partitionnement destructif ou non destructif ?.
A quoi servent toutes ces partitions ? De quelle taille doivent-elles être ?
- la partition de swap sert à la mémoire virtuelle. Par exemple elle est utilisée lorsque vous ouvrez une grosse image qui fait 200 Mo, et que vous
n'avez que 128 Mo de RAM. A ce moment on entend le disque "swapper", c'est à dire charger et décharger la mémoire sur la partition ou le fichier de swap.
Il est beaucoup mieux d'avoir une partition séparée qu'un fichier d'échange (comme sous Windows) dont la taille peut varier et corrompre le système installé sur la même partition.
Taille conseillée : 64 Mo si vous avez moins de 64 Mo de RAM, 128 Mo si vous avez au moins 64 Mo de RAM.
Il est conseillé de placer cette partition en début de disque pour des performances optimales. Ceci est surtout valable pour des machines avec peu
de mémoire (moins de 64 Mo).
- la partition "/" contiendra tous le système de base (le noyau de Linux, les utilitaires, etc.), la configuration et tous les logiciels installés.
Taille conseillée : environ 2/3 de la taille allouée à Linux, un peu plus si vous avez un petit disque.
- la partition "/home" contiendra toutes vos données personnelles (mp3, images, vidéos, mails, une copie de votre site web perso ou tout autre document),
et aussi la configuration personnelle comme le thème de bureau ou le fond d'écran, etc. Taille conseillée : ce qui reste, c'est à dire environ 1/3 de la partie allouée à Linux.
C'est une bonne chose de séparer les programmes (partition "/") et les données personnelles ("/home").
Vous pourrez ainsi remettre à jour tout votre système (changer le noyau, passer à une version supérieure de tel ou tel logiciel,
réinstaller complètement le système ou même changer de distribution) sans toucher à vos données personnelles.
Il faudra parfois tout de même de supprimer certains fichiers ou répertoires de configuration personnelle qui se trouvent sur /home, lorsque l'on change de version de certains logiciels.
Par exemple, lorsque l'on passe de KDE 1.1 à KDE 2.0 il est conseillé de supprimer le répertoire ".kde"
Exemple
Voici un exemple complet, pour mettre les choses au clair :
Avant l'installation de Linux :
|-------------------|-------------------------------------------------------------------------------------|
| Windows C: |/ / Place libre (partition libre) / / / / / / / / / |
| | / / / / / / / / / / / / / / / / /|
| Taille = 2 Go | Taille = 3,1 Go / / / / / / / / / / / / / / |
| Type = FAT32 | Non formaté / / / / / / / / / / / / / / |
| | / / / / / / / / / / / / / / / / / |
|-------------------|-------------------------------------------------------------------------------------|
Après l'installation de Linux :
|-------------------|-------------------------|------------------------------|----------------------------|
| Windows C: | Linux swap | Linux "/" | Linux "/home" |
| | | | |
| Taille = 2 Go | Taille = 128 Mo | Taille = 2 Go | Taille = 1 Go |
| Type = FAT32 | Type = linux swap (82) | Type = linux (83) | Type = linux (83) |
| | Pas de point de montage | Point de montage = "/" | Point de montage = "/home" |
| | | | |
|-------------------|-------------------------|------------------------------|----------------------------|
Choisir son système de fichiers (format)
Vous avez probablement entendu parler des systèmes de fichier FAT16 et FAT32 sous Windows. Linux a également un choix de plusieurs
systèmes de fichiers : le classique est ext2fs. Mais depuis quelques temps d'autres systèmes très intéressants sont proposés :
les systèmes de fichiers journalisés. Ils permettent de ne pas corrompre les données en cas de crash de la machine (par exemple une
coupure de courant). Au prochain démarrage, le système est réparé en une poignée de secondes (pas de fschk - l'équivalent de scandisk
de Windows - qui dure 1/2 heure). Ces nouveaux systèmes ont également été améliorés en terme de rapidité, en particulier pour les gros
fichiers. Le premier arrivé est reiserfs que j'utilise avec succès depuis plusieurs mois. D'autres existent tels XFS de SGI
(oss.sgi.com/projects/xfs) et JFS d'IBM
(oss.software.ibm.com/developer/opensource/jfs), ainsi que ext3fs, l'extension journalisée de ext2fs.
Vous aurez le choix du système de fichiers ("format") durant l'installation de Linux juste après l'étape de partitionnement
(Il faut généralement faire l'installation en mode "expert"). N'hésitez pas à utiliser ces nouveaux systèmes journalisés.
Pas de partitionnement, partitionnement destructif ou non destructif ?
Avant de créer les partitions Linux, il faut d'abord récupérer de la place.
Je rappelle que d'avoir de la place libre sur son disque C: de Windows ne suffit pas. Linux a besoin d'une partition complète ou d'un disque dur.
Selon le cas, vous aurez plus ou moins de facilité pour l'obtenir.
- Si vous possédez un seul disque dur occupé entièrement par Windows :
Vous pouvez alors :
- acheter un nouveau disque dur (vu les prix actuels, pas la peine de se priver).
Voir le chapitre "Installation sans repartitionnement" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
- récupérer de la place sur un disque existant en diminuant la partition Windows pour créer
une nouvelle partition Linux. Vous utiliserez pour cela Fips, Partition Magic ou le partitionneur
inclus dans votre distribution (exemple DiskDrake de Mandrake).
Voir le chapitre "Installation avec repartitionnement non destructif" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
- si vous posséder un graveur, après avoir fait une sauvegarde de vos données Windows, vous supprimez toutes les
données du disque, vous créez ensuite une partition Windows et une partition Linux, puis vous réinstallez Windows et Linux (cela peut
être une bonne occasion pour "rafraîchir" votre installation de Windows qui a tendance à prendre du poids et à corrompre
la base de registres avec l'âge ... Voir le chapitre "Installation avec repartitionnement destructif" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
- Si vous possédez un deuxième disque dur avec une place suffisante :
Le choix qui s'offre à vous est alors le suivant :
- Si le disque n'est pas utilisé par Windows : c'est le cas le plus facile, il n'y a rien à faire !
Voir le chapitre "Installation sans repartitionnement" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
- Si le disque est utilisé par Windows et qu'il vous reste de la place sur le premier disque dur : transférez toutes les données de ce disque sur le premier,
et utilisez le deuxième disque pour Linux. Voir le chapitre "Installation sans repartitionnement" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
- Si le disque est utilisé par Windows, mais que vous ne pouvez pas (ou ne voulez pas) transférez
toutes les données de ce disque sur le premier : il faudra repartitionner l'un ou l'autre disque. Voir le chapitre "Installation avec repartitionnement non destructif" dans l'annexe (annexemigrateur.html).
Ne vous découragez pas si vous avez à repartitionner votre disque dur !
C'est généralement la phase la plus difficile de l'installation de Linux.
Et avec l'apparition des partitionneurs "automatiques" inclus dans les distributions, cette phase devient (presque) facile...
Vous pouvez vous reporter à l'annexe si vous avez besoin de plus de précisions sur le partitionnement (annexemigrateur.html)
Prérequis à l'installation
- Récupérer les informations sur le moniteur dans les propriétés de
l'affichage de Windows (clic droit sur le bureau, propriétés, dernier onglet à droite) :
notez la résolution (800x600, 1024x768 ...) et la fréquence de rafraîchissement du moniteur (60Hz, 72 Hz...).
Si vous avez un réglage des paramètres directement sur le moniteur, celui-ci vous donne parfois les fréquences du moniteur (horizontales et verticales).
Notez tout ça sur un papier, avec le nom et le modèle exact de la carte graphique, ça peut toujours servir.
- Récupérer les informations sur les autres périphériques, en particulier ceux qui ont le moins de chances de marcher
avec Linux : carte modem PCI, chipset son intégré à la carte mère, scanner, etc.
Allez voir dans les propriétés système de Windows (clic droit sur le Poste de Travail, choisir "Propriétés" dans le menu).
- Préparez les informations sur votre connexion Internet. Il vous faut les infos suivantes :
- Le numéro de téléphone du fournisseur d'accès (exemple : 0868420420 pour Club-Internet 20H)
- Le nom de domaine (exemple : www.club-internet.fr)
- L'adresse du DNS primaire (Domain Name Server) (exemple : 194.117.200.10)
- L'adresse du DNS secondaire (exemple : 194.117.200.15)
- Le nom de login (exemple : clubint/aaupetit)
- Le mot de passe (non, vous ne pensiez pas que j'allais vous donner mon mot de passe en exemple, tout de même !)
Normalement ces infos vous sont données (par courrier postal) par votre fournisseur d'accès au moment où vous vous êtes abonné.
Malheureusement cela se fait de moins en moins à cause des CD-ROM "kits de connexion" pour Windows.
La configuration peut aussi se trouver sous Windows, si vous n'utilisez pas de "kit de connexion".
Avec Windows 98 et Internet Explorer 5.0, voici comment faire :
- Allez dans le Menu Démarrer / Paramètres / Panneau de configuration
- Cliquez sur "Options Internet"
- Allez dans l'onglet "Connexions"
- Dans la partie "Options de numérotation" doit se trouver le nom de votre connexion (exemple : "club-internet").
- Sélectionnez-là en cliquant dessus, puis cliquez sur le bouton "Paramètres" à droite.
- Là vous devriez trouver votre login et votre mot de passe.
- Cliquez sur le bouton "Propriétés"
- La nouvelle fenêtre doit indiquer le numéro de téléphone à appeler.
- Aller dans l'onglet "Types de serveur" et cliquez sur le bouton "Paramètres TCP/IP".
Vous devriez alors trouver l'adresse du DNS primaire et secondaire.
Et on trouve Linux compliqué après ça... Personnellement je trouve Tomb Raider plus facile :).
Sinon, vous devrez trouver ces informations sur le site de votre fournisseur d'accès (généralement dans la rubrique "aide").
- Préparez une disquette de boot Windows testée, qui puisse accéder au CD-ROM.
Cela peut servir en cas de problème avec LILO, ou si vous avez à formater des partitions DOS ou à réinstaller Windows.
Voir plus haut pour savoir comment faire cette disquette.
- Si vous avez le temps, préparez une disquette de boot Linux comme tomsrbt ou RIP : c'est une sécurité en plus, mais ce n'est pas du tout obligatoire.
Voir dans l'annexe (annexemigrateur.html) pour savoir comment faire cette disquette.
Encore mieux, procurez vous le CD bootable Knoppix (voir le paragraphe Comment avoir un bon aperçu de Linux sans l'installer)
- Préparez une disquette vierge formatée DOS/Windows : celle-ci servira pour la disquette de démarrage de Linux.
Attention, la disquette doit être formatée mais vide.
- Faites une sauvegarde de vos données : certaines parties de l'installation
(en particulier le partitionnement, voir plus haut), peuvent être destructrices.
Prenez donc vos précautions.
Si vous avez un graveur de CD-ROM, c'est le moment de l'utiliser à autre chose que de pirater des jeux :).
La sauvegarde peut aussi être faite sur un autre disque dur si vous en avez un.
Dans le cas général, faire une sauvegarde régulière de ses données est une bonne idée. On ne sait jamais ce qu'il
peut arriver, comme un disque dur qui tombe en panne et est irrécupérable, ou perdre son PC lors d'un cambriolage
(les deux sont arrivées à des personnes de ma connaissance, et bien sûr ils n'avaient pas fait de sauvegarde !).
Le matériel peut être garanti ou remboursé, mais la perte de données est irréversible...
- Préparez votre disque dur avec scandisk et defrag de Windows.
Voir plus haut pour savoir comment faire (partie "partitionnement").
Attention ces opérations peuvent être assez longues, et ne sont nécessaires que si vous avez à changer la taille des partitions Windows.
- Paramétrage du BIOS. Assurez-vous que votre machine démarre par défaut sur le CDROM (Séquence de boot = "CDROM, C, A").
Désactivez la protection anti-virus du BIOS (vous pourrez la remettre après l'installation). Désactivez "Plug-n-Play OS" sinon
vous risquez d'avoir des problèmes avec les cartes ISA ou PCI. Cela permet d'éviter les problèmes les plus courants avec ces cartes,
et cela même pour Windows !
Pour accéder au paramétrage du BIOS, redémarrez la machine et guettez un message du type
BIOS: Press "del" to enter setup
(Cela peut être aussi la touche F1, F2...) Appuyez sur la touche correspondante pendant une seconde.
Les menus de "setup" du BIOS devraient apparaître.
Il suffit de se déplacer avec les flèches et entrée, modifier les bons paramètres et sortir par le menu "Save & Exit".
- Allumez tous les périphériques pour que l'autodétection fonctionne (modem, lecteur ZIP, imprimante, etc.).
Une fois que tous ces prérequis sont effectués, vous pouvez passer à l'installation proprement dite.
L'installation dépend des distributions, mais les étapes sont plus ou moins les mêmes.
Pendant l'installation
Si vous avez déjà installé Windows sur une machine neuve, vous verrez que l'installation de Linux n'est pas plus difficile !
Assurez vous d'avoir rempli tous les prérequis (décrits au chapitre précédent) avant de commencer, en particulier la préparation du partitionnement.
Vous devez savoir ce que vous allez faire).
Comment commencer l'installation ?
La plupart (la totalité ?) des CD d'installation des différentes distributions de Linux sont "bootables", c'est à dire que
l'on peut démarrer le PC à partir du CD au lieu du disque dur.
Il suffit alors de mettre le CD d'installation dans le lecteur et de redémarrer la machine.
Le programme d'installation devrait se lancer automatiquement.
En cas de problème :
Comme pour une disquette de boot : si Windows redémarre même si le CD est présent, c'est que le BIOS n'est pas configuré pour "booter" sur le CD ROM.
Pour changez cela, il va falloir modifier le "setup" du BIOS.
Attendez que Windows ait fini de démarrer, puis quittez comme précédemment en choisissant "Redémarrer".
Regardez bien les messages affichés à l'écran. Vous devriez voir quelque chose du genre :
BIOS: Press "del" to enter setup
(c'est à dire : BIOS: Appuyez sur la touche "Suppr" pour entrer dans le setup)
Il se peut aussi que le message indique la touche "F1", "F2", "Esc" ou une autre touche.
A ce moment, appuyez sur la touche indiquée et laissez là enfoncée une seconde.
Au bout de quelques instants, vous devriez rentrer dans le setup.
La suite s'applique aux BIOS Award (les plus courant), mais la procédure devrait être très similaire pour un autre BIOS.
En se déplaçant avec les flèches, placez vous sur la section "Bios Feature Setup", et appuyez sur "Entrée".
Allez ensuite sur la section "Boot Sequence", et changez la valeur avec les touches Page Up ou Page Down, pour obtenir "CDROM, A, C", si possible.
Ainsi le système démarrera de préférence sur le CD-ROM (s'il y a un CD bootable), puis la disquette (si elle est bootable), puis enfin le disque dur.
Ensuite sortez avec la touche "Escape", puis sauvegardez le paramétrage en allant sur "Save & Exit"
Le PC redémarre alors sur le programme d'installation.
Si cela ne marche toujours pas : si vous avez plusieurs lecteurs de CD ROM (ou un graveur), essayez sur les autres.
Mais il se peut aussi que certaines machines (de génération Pentium ou premiers Pentium II) refusent de booter sur le CD ROM
quel que soit le paramétrage du BIOS.
Dans ce cas il vous reste 2 solutions :
- la plupart du temps, il existe sur le CD une application windows permettant de lancer l'installation de Linux.
Ce programme s'appelle généralement "linux.exe" ou "linux95.exe" ou encore "autorun.exe".
Il suffit de le lancer depuis Windows pour que le PC redémarre et lance l'installation à partir du CD ROM.
- sinon, il faudra créer une disquette d'installation Linux grâce à l'utilitaire rawwrite (RAWRITE.EXE) qui se trouve
dans un répertoire nommé "DOS", "Utils", "Dosutils" ou "Tools", et de l'image de la disquette d'installation qui se
trouve généralement dans le répertoire "Images" ou "Disks" du CD d'installation de votre distribution et qui doit s'appeler
"boot.img" ou "yast2.img".
Utilisation de rawwrite :
- Insérez une disquette vierge mais formatée dans le lecteur de disquette.
- Avec l'explorateur, double-cliquez sur rawwrite.exe. Une fenêtre DOS apparaît.
- Un nom d'image est demandé (fichier source), tapez "D:\IMAGES\BOOT.IMG" (ou un autre chemin selon où se trouve l'image)
- Tapez "A" pour le nom du lecteur (lecteur de disquette)
- Attendez que la disquette d'installation termine de se constituer et que le programme rawwrite se ferme. Laissez la
disquette et le CD d'installation dans leurs lecteurs respectifs et redémarrez la machine. La machine devrait démarrer
à partir de la disquette puis passer la main au CD, et le programme d'installation devrait se lancer automatiquement.
Les étapes de l'installation
La plupart des étapes de l'installation sont très simples, comme vous allez le voir.
Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de points abordés ci dessous :
j'ai essayé de prendre en compte toutes les questions que pouvaient poser toutes les distributions que je connais.
Généralement vous aurez beaucoup moins de questions à répondre, car la plupart du matériel est détecté automatiquement.
Attention, l'ordre des questions peut varier selon les distributions (par exemple la Corel demande le nom de l'utilisateur au début
de l'installation, contrairement à toutes les autres distributions qui le demandent à la fin).
L'installation prend qu'une heure environ. L'étape la plus longue est le choix des paquetages (logiciels) à installer.
N'y passez pas trop de temps (sauf si vous avez un disque dur un peu juste) car vous aurez l'occasion d'enlever et de rajouter
des logiciels assez facilement une fois Linux installé.
Ne commencez pas non plus l'installation à 3h du matin, vous risquez de vous endormir sur le clavier pendant la phase de partitionnement,
ça serait dommage :-)
- Langue
Choisissez Français ou French (France).
Facile, non ?
- Clavier
Selon les distributions, Choisissez French, French (France), ou encore "fr-latin1" pour les clavier français de France, "be-latin1" pour les claviers
français de Belgique (merci à Shogi), ou encore "fr_CH-latin1" pour les claviers français de Suisse. Il paraît qu'au Québec on cherche encore le bon clavier :)
- Souris
Choisissez série si votre souris est reliée au port "COM" (prise "carrée"), Choisissez "PS/2" sinon (prise ronde).
Certaines distributions supportent aussi les souris USB.
Si vous avez une série à molette, Choisissez "3 boutons".
Attention, le troisième bouton est indispensable sous Linux ! Si vous n'avez que 2 boutons, choisissez "émulation 3ème bouton".
Cela vous permettra de simuler un clic sur le bouton du milieu en cliquant simultanément sur le bouton droit et gauche.
- Autres périphériques SCSI
Ne sert que si un périphérique SCSI n'a pas été détecté par le système (rare). Vous pouvez généralement cliquer sur OK sans
regrets. Si vous avez un doute vérifiez la liste des périphériques reconnus en cliquant sur le bouton approprié.
- Méthode d'installation
Choisissez "CD-ROM", bien sûr.
- Installation ou mise à jour
Choisissez "Installation" (même si vous faites une mise à jour, choisissez cette option
si vous avez pris soin de séparer vos partitions "/home" et "/" - voir le chapitre sur le
changement de distribution).
- Classe d'installation
Choisissez de préférence "Personnalisé" (ou "Custom" selon les distributions), ou même "Expert"
(qui n'est pas aussi compliqué que le nom le laisse entendre).
Cela laisse beaucoup plus de choix pour la suite.
- Type de poste
Choisissez "Développeur" ou "Workstation", et évitez "Serveur" sous peine de se retrouver avec une machine en mode texte.
Le type "Développeur" est très pratique pour la suite même si vous ne faites pas réellement de programmation,
car la plupart des bibliothèques dynamiques (équivalent des "DLL" de Windows) sont installées, ce qui rend
l'installation de logiciels plus facile.
Si vous avez l'obligation de choisir entre Gnome et KDE (pour la RedHat), je vous conseille KDE qui est beaucoup
moins dépaysant pour un habitué de Windows. Vous aurez le temps de découvrir Gnome par la suite, mais le mieux est d'avoir les deux.
- Partitionnement du disque
C'est l'étape la plus difficile, mais vous avez du le préparer dans le chapitre sur le partitionnement
et dans l'annexe (annexemigrateur.html).
Je rappelle que le but est de créer :
- une partition de swap (généralement de 128 Mo, pas de point de montage)
- une partition dite "root" ou "racine" (point de montage = "/") prenant 2/3 de la place restante. Attention ! Ne pas confondre avec "/" (racine) avec "/root" !
- une partition "home" (point de montage = "/home") prenant 1/3 de la place restante.
Vous pouvez également avoir une partition "/boot" de quelques Mo, mais cela n'est utile que pour certains cas particuliers (anciennes distributions ou disques dur très grands).
Utilisez le partitionneur fourni avec la distribution. Surtout faites bien attention à ce que vous faites,
n'effacez pas par mégarde votre partition Windows "C:" (qui est normalement /dev/hda1, ou parfois /dev/hde1 si vous avez
de l'Ultra-DMA 66).
Les dernières distributions permettent de remplacer le système de fichier classique de Linux "ext2fs" par le système journalisé "reiserfs" (XFS ou ext3fs sont aussi proposés).
N'hésitez pas à utiliser ces nouveaux systèmes. Moi même j'utilise reiserfs depuis quelques mois, et cela m'a évité plusieurs fois de perdre des données
après une coupure de courant. Voir le paragraphe sur les systèmes de fichiers pour plus d'infos.
- Configuration du réseau
Elle est inutile si vous n'avez pas de réseau local.
Si vous n'avez qu'un PC seul relié à internet par un modem, vous pouvez zapper cette configuration.
- Configuration de la connexion Internet
C'est le moment de sortir la feuille que vous a envoyé votre fournisseur d'accès.
Pour "Authentification", choisissez "PAP".
Le nom de domaine correspond généralement à l'URL du site Web de votre fournisseur sans le "www" (par exemple club-internet.fr, free.fr, etc.).
- Horloge - Fuseau horaire
Choisissez Europe/Paris pour la France. Pour les autres pays vous trouverez bien, c'est facile !
Ne pas choisir une horloge basée sur GMT, sinon vous aurez un décalage avec l'heure sous Windows.
- Carte graphique et moniteur
Si vous avez une version de XFree à jour, c'est à dire si vous avez une distribution de Linux récente,
la carte graphique est très souvent reconnue automatiquement (ou en lançant l'auto détection par "Probe" ou "Auto detect").
Si votre moniteur n'est pas reconnu ou ne se trouve pas dans la liste proposée :
Si le moniteur permet une résolution supérieure au VGA (640x480) il ne faut pas choisir "Moniteur VGA standard" mais
"Moniteur Personnel Multisync", "SVGA Générique", "Moniteur compatible Vesa 2", ou "Typical Monitor" (ça dépend des distributions).
La seule chose à savoir est la fréquence de rafraîchissement du moniteur (60Hz, 72 Hz... si vous n'êtes pas sûr prenez la plus basse)
et la résolution maximum (1024x768...) que vous avez dû noter lors de la préparation.
Si la fréquence horizontale est demandée, choisissez la plus basse proposée.
Pour le choix des résolutions écran, choisissez de spécifier à la main les résolutions possibles et n'en activez qu'une seule :
celle que vous utilisez sous Windows (exemple 1024x768 en 65000 couleurs).
Si votre carte possède peu de mémoire, je vous conseille de prendre la plus grande résolution plutôt que le plus
grand nombre de couleurs, car les applications qui tournent sous X-Window sont prévues pour au moins 800x600 voire 1024x768.
Si la question du démarrage automatique en mode graphique vous est posée, répondez "Oui". C'est tellement plus beau comme ça !
- Choix des groupes de paquetages
(Un package est un logiciel compressé dans un certain format, un peu comme un zip ou un install.exe sous Windows).
Important : n'oubliez pas d'activer "Sélectionner les paquetages individuellement" si vous voulez un choix détaillé.
Si vous ne connaissez vraiment rien aux logiciels Linux ou que vous n'avez pas beaucoup de temps devant vous,
vous pouvez désactiver la sélection individuelle. Ne vous inquiétez pas, vous pourrez faire le tri et ajouter de nouveaux logiciels
assez facilement une fois l'installation terminée (à tout moment).
La distribution Mandrake demande le pourcentage des packages à installer.
Choisissez en fonction de la place disponible sur votre partition "/".
- Choix individuel des paquetages
Sélectionnez ou désélectionnez dans la liste proposée, mais n'oubliez pas de cocher "Gestion des dépendances".
Si vous vous trompez, il sera toujours possible de corriger cela après l'installation.
N'oubliez pas tout de même d'installer KDE et Gnome, et les autres environnement si vous avez de la place.
A moins que vous n'ayez que très peu de place, installer les outils nécessaires à la compilation : gcc, make, automake et glibc-devel.
Ils vous permettront de compiler des logiciels pour les installer (ce n'est pas aussi compliqué que ça paraît :).
- Services de démarrage
Ces programmes sont lancés au démarrage de Linux et restent activés en permanence.
Désactiver les services inutiles peut vous faire gagner en performance (le système utilisera moins de mémoire), et cela vous
protégera un peu plus des pirates.
Si vous n'avez pas de réseau (le modem ne compte pas) déseclectionnez "ldap", "netfs", "nfslock", "portmap" "smb" et "snmpd".
Si vous ne comptez pas utiliser le mode texte (sauf exception), désactivez également "gpm" et "numlock".
Si vous avez un PC personnel et non un serveur, vous pouvez aussi désactiver "anacron" et "atd".
En cas de doutes il vous sera toujours possible de réactiver ou désactiver ces services après l'installation.
- Imprimante
Choisissez "imprimante locale".
Sélectionnez votre imprimante dans la liste et essayez la page de test. Si vous ne trouvez pas votre imprimante, essayez
avec "Imprimante générique Postscript" (ou "Apple Laserwriter"), si vous pensez que votre imprimante est compatible Postscript
(toutes les imprimantes laser et la plupart des imprimantes à jet d'encre moyen de gamme ou haut de gamme).
- Mot de passe de root et création d'utilisateurs
Si votre distribution vous en laisse le choix, n'oubliez pas de créer des utilisateurs.
Chaque personne qui utilisera votre PC relativement régulièrement devrait avoir un compte utilisateur.
Cela permettra de conserver les préférences pour chacun (fonds d'écran, disposition des icônes, thème,
fontes, etc.).
Pour des raisons importantes de sécurité expliquées plus loin, il faut éviter de se logguer en "root"
(l'administrateur de la machine) sauf pour mettre à jour le système.
Dans tous les cas créez au moins un utilisateur en dehors de "root".
Attention, il faut choisir un mot de passe pour chaque utilisateur (en premier pour "root". Evitez "toto" ou "azerty"... si vous
n'avez pas trop d'idée pensez à un hobby, au titre du dernier CD que vous avez acheté, etc.
Attention aux majuscules, celles-ci sont prises en compte.
Pour root faites un effort particulier, ajoutez des majuscules et des chiffres pour que le mot
de passe soit plus difficile à pirater (exemple : YaMaHa42).
N'oubliez pas les mots de passe, surtout celui de root, car sinon vous ne pourrez plus
utiliser votre machine sous Linux !
- Disquette de secours (de démarrage)
Il est très important d'en créer une, pour récupérer votre système en cas de plantage grave !
Insérez une disquette vierge dans le lecteur et confirmez.
Si vous n'avez pas de disquette vierge sous la main ou si elle est défectueuse, vous pourrez tout de
même récupérer ça après l'installation : ouvrez un terminal en tant que root, placez une disquette vierge formatée MS-DOS dans le lecteur
et tapez "mkbootdisk". Vous pouvez aussi utiliser l'outil intégré à votre distribution, par exemple DrakConf pour Mandrake.
Surtout n'oubliez pas !
- Préparation et copie des packages
Il n'y a rien a faire dans cette phase puisqu'elle est automatique, mais c'est la partie la
plus longue de l'installation (entre 15 minutes et 1 heure selon la puissance de votre machine).
Ne perdez pas patience ! Vous pouvez en profiter pour lire ou relire les chapitres suivants, par exemple.
Attention, certaines distributions comme la Mandrake ont une
installation sur plusieurs CD ROM. C'est dans cette étape que les autres CDs seront demandés,
donc ne vous éloignez pas trop de la machine.
- Chargeur de démarrage (boot loader)
Il s'agit d'installer le programme qui vous donnera le choix entre Linux et Windows au démarrage.
Vous pouvez avoir le choix entre LILO en mode graphique, LILO en mode texte, ou GRUB (mode texte avec des menus).
Choisissez de préférence LILO qui est plus standard (et plus beau en mode graphique) même si GRUB n'est pas mal non plus...
Par défaut, c'est Linux qui est sélectionné au démarrage de la machine.
(Il faudra donc taper "dos" au prompt de LILO pour lancer Windows, ou se déplacer dans le menu avec Grub).
Il est possible de changer cela en se positionnant sur Windows dans la liste et en sélectionnant "défaut".
En cas de problème pendant l'installation :
S'il y a un plantage au moment de la reconnaissance de la carte graphique ou lorsque l'installation veut passer en mode
graphique, recommencez l'installation en mode "texte", qui est plus fruste mais qui a le mérite de marcher plus souvent.
Pour cela il suffit généralement de taper "text" lorsque "boot:" s'affiche à l'écran juste après le démarrage sur le CD-ROM.
Si vous avez une Mandrake, essayez aussi le mode "vgalo" (640x480).
Premier démarrage
Tout d'abord, juste après le démarrage de la machine, vous devriez voir apparaître le prompt "LILO boot:"
Tapez "linux" (en minuscules) puis appuyez sur entrée.
Si vous avez installé GRUB ou LILO graphique(par défaut dans certaines distributions), sélectionnez "Linux" dans le menu
grâce aux flèches du clavier, puis appuyez sur entrée.
Linux démarre en affichant une grande quantité de messages (c'est tout à fait normal, et ça permet de voir ce qui se passe).
Les messages se terminent souvent par un [ OK ] vert, qui indique que ça fonctionne bien. Quelques [Failed] ne sont
pas forcément grave pour un premier démarrage.
Cela peut être assez long, puisqu'un certain nombre de choses sont configurées automatiquement lors de ce premier démarrage.
Si vous avez configuré le mode graphique (par défaut dans la plupart des distributions), vous devriez voir une boite de dialogue avec des zones de saisie "Login" et "Password"
Saisir le nom de l'utilisateur que vous avez créé (par exemple "alex") dans la case "Login" et le mot de passe (que vous avez donné plus haut) dans la case "Password".
Il n'est pas conseillé de se connecter avec "root" pour l'utilisation courante de Linux.
L'utilisateur "root" doit être réservé à l'installation des logiciels.
Je vous conseille de choisir "KDE" ou "Gnome" comme Window Manager au démarrage. Vous verrez que KDE n'a rien à envier à Windows !
Si vous n'êtes pas en mode graphique (rare maintenant), c'est presque équivalent :
Le message "Localhost login :" apparaît. Tapez le nom de l'utilisateur.
"Password :" s'affiche ensuite. Tapez le mot de passe que vous avez choisi.
Ensuite taper "startx" pour accéder à l'interface graphique (X Window et probablement KDE ou Gnome).
Ca y est, vous y êtes !
Le plus difficile est passé, mais le plus long commence. Vous verrez que Linux est très proche de Windows
par certains côtés, mais il y a aussi pas mal de différences.
Différences entre Linux et Windows lors de l'utilisation courante
Après quelques temps d'utilisation, vous verrez que Linux n'est pas vraiment plus difficile que Windows.
Seulement il est différent sur un certain nombre d'aspects.
Cela vous demandera un peu d'adaptation au début, puis vous verrez que petit à petit tout sera plus facile,
et vous vous demanderez pourquoi Windows ne fait pas la même chose !
Plusieurs utilisateurs peuvent se connecter à la machine avec un paramétrage différent
Linux, comme tous les Unix, permet à plusieurs utilisateurs d'utiliser la machine.
Pas seulement un utilisateur après l'autre : il peut y avoir plusieurs utilisateurs connectés au même temps.
Concrètement, lorsque vous mettrez en route votre PC, il faudra toujours donner un nom et un mot de passe valide pour se connecter au système
(on dit : "se logguer").
Cela vous paraît peut-être une contrainte, mais cela a beaucoup d'avantages :
- personnalisation de son environnement (chacun garde son fond d'écran, ses icônes, ses bookmarks, ses mails...)
- confidentialité : tout le monde ne peut pas lire ou écrire vos données personnelles. Par exemple si vous avez deux utilisateurs,
un nommé "jules" et l'autre "jim", chacun aura son répertoire personnel : /home/jules et /home/jim.
Jules ne pourra pas voir les fichiers de Jim (se trouvant sur /home/jim), Jim ne pourra pas voir les fichiers de Jules
(se trouvant sur /home/jules).
On peut voir le répertoire "home" comme un répertoire "Mes Documents" dans Windows, mais personnalisé pour chaque utilisateur.
- sécurité accrue : seuls ceux qui sont autorisés pourront modifier en profondeur le système.
Impossible par exemple de formater le disque dur en ouvrant un mail contenant un virus.
- vous pouvez créer un utilisateur spécial avec des droits réduits, et ainsi vous pourrez laisser sans crainte votre petit cousin
toute l'après midi devant l'ordinateur. S'il n'a pas votre mot de passe, il ne pourra rien supprimer de dangereux, rien modifier au système.
Durant l'installation de Linux, il est important de créer un utilisateur par personne pouvant utiliser votre machine régulièrement.
C'est une chose qui peut aussi se rencontrer sur Windows NT ou même sous Windows 98 si on applique les bons paramètres
("Mots de passe" dans le Panneau de configuration). Dans la dernière version grand public de Windows (Windows XP),
le multi-utilisateur est d'ailleurs recommandé.
Il existe un utilisateur spécial ("root"), qui administre le système
Cet utilisateur spécial d'administration, appelé root est un peu semblable à l'"Administrateur" de Windows NT, pour ceux qui connaissent
(en réalité ce serait plutôt l'administrateur de Windows NT qui s'inspire du "root" des Unix, mais c'est une autre histoire).
Seul root a les droits d'installer des logiciels, de changer le paramétrage du système, de créer des utilisateurs ou de formater les partitions, par exemple.
Root a aussi les droits de voir tous les fichiers de n'importe quel utilisateur.
C'est ce qu'on appelle administrer le système. Root ne doit être utilisé que pour ça, quand vous faites attention à ce que vous faites.
Ainsi, si vous êtes connectés en "utilisateur normal", vous n'aurez aucun risque de planter la configuration de votre système ou
d'installer sans le savoir un virus, tout en pouvant sans problèmes lancer des applications, modifier le fond d'écran ou se connecter à Internet.
Vous avez le choix du Window Manager (Gestionnaire de fenêtres)
Sous Windows il n'y a qu'un seul environnement graphique, intégré au système, qui permet d'afficher les fenêtres.
On peut changer la police de caractère et la couleur des décorations des fenêtres, mais c'est à peu près tout.
Sous Linux, l'environnement graphique est séparé du système, ce qui a deux avantages :
- vous pouvez en changer comme vous voulez (et il y a le choix, croyez moi !)
- si l'environnement graphique se plante, le système ne se plante pas
On appelle Window manager le programme qui permet d'afficher les fenêtres graphique et de gérer les icônes
ou l'équivalent du menu démarrer, etc.
Il doit bien y en avoir une douzaine pour Linux.
Les plus connus sont : Enlightenment, Sawfish, Blackbox, IceWM, XFCE et KWin. Certains window managers sont accompagnés d'utilitaires,
et le tout forme ce que l'on appelle un environnement de bureau (desktop environment). Il y en a 2 complets actuellement : KDE et Gnome.
Parmi les utilitaires de ces environnements vous trouverez tout ce dont vous avez besoin : un gestionnaire de fichiers, un
programme de connexion à l'Internet, un lecteur de mails et de news, un navigateur web, un traitement de texte, un tableur et bien d'autres...
Important : Les applications développées pour un environnement spécifique peuvent être utilisées sans problème dans un autre environnement
(sauf pour certaines applications spécifiques comme la barre des tâches, la barre de raccourcis, etc.).
Les bureaux virtuels
C'est une chose très pratique que l'on n'a pas l'habitude de voir sous Windows.
Le bureau se comporte comme si on avait quatre écrans indépendants (le nombre est réglable).
On peut lancer par exemple un navigateur web sur un écran, et un lecteur de mail et une messagerie instantanée sur un autre,
et un lecteur de mp3 sur un troisième écran. c'est très pratique et ça évite de jongler avec alt-tab comme sous Windows.
On peut changer d'écran en cliquant simplement sur un bouton, ou en utilisant un pager, un logiciel qui affiche en
miniature le contenu des quatre écrans.
En quelques jours vous ne pourrez plus vous en passer et vous râlerez contre Windows qui n'a pas cette fonction !
|

il suffit de cliquer dans la zone pour changer d'écran
|
Le 3ème bouton de la souris est utilisé
Le bouton du milieu (ou la molette sur laquelle on peut appuyer) est utilisé sous Linux.
Il sert au copier coller (voir plus loin), mais aussi à avoir des fonctionnalités supplémentaires, un peu comme le clic droit sous Windows.
Pensez-y par exemple lorsque vous essayer un nouveau window manager et que vous avez l'impression de ne rien pouvoir faire...
parfois il y a pas mal de fonctions cachées dans ce bouton du milieu !
Le copier-coller ne fonctionne pas de la même manière
C'est assez déroutant quand on ne sait pas comment ça marche... on a même l'impression que ça ne marche pas !
Le copier-coller standard sous Unix fonctionne de cette manière :
On sélectionne à la souris une portion de texte. Celle-ci est copiée automatiquement.
Pour coller, on se place le curseur à l'endroit voulu et on clique sur le bouton du milieu de la souris.
Attention, si l'on sélectionne avec le clavier (touche majuscule + déplacement avec les flèches, comme sous Windows), le texte
n'est pas copié !
Le copier-coller au standard Windows, le Ctrl-C et Ctrl-V (qui vient du Mac d'ailleurs), existe aussi dans la plupart des
applications, mais il existe en plus du copier-coller à la souris.
Il faut savoir changer un peu ses habitudes, par exemple lorsqu'on veut remplacer un texte, il faut d'abord le supprimer avant de coller,
car si on sélectionne (pour supprimer) après avoir copié quelque chose, la sélection remplace ce qu'on avait dans le presse-papier.
Je sais, ce n'est pas clair, mais essayez et vous comprendrez :)
Vous mettrez un peu de temps à vous habituer mais vous verrez qu'en fin de compte c'est très pratique et plus rapide que sous Windows.
Le double-clic est (souvent) remplacé par le simple clic
Dans les environnements les plus utilisés que sont KDE et Gnome, le double-clic est
quasiment banni (seul WindowMaker l'utilise pour lancer un programme docké).
La mode est plutôt au simple clic (que l'on peut aussi activer avec l'Active Desktop de Windows).
En habitué de Windows, vous aurez probablement la fâcheuse
propension à double-cliquer à tout va pour lancer les programmes (en
particulier les raccourcis du bureau), ce qui aura pour effet (déroutant) de
lancer deux fois les programmes.
Pensez aux liens hypertexte des pages Web, qui s'utilisent par un simple clic... et tout sera plus facile !
Les répertoires (ou dossiers) du système sont différents
C'est peut-être ce qu'il y a de plus déroutant avec le copier-coller.
Ca mérite donc quelques explications détaillées :
-
Le séparateur de répertoire est le "/" et non le "\".
On commence par un petit détail : le séparateur de répertoire est le "/" (slash) et non le "\" (antislash).
Par exemple sous Windows on a C:\Program Files\Internet Explorer\ et sous Linux /usr/lib/mozilla/
Les disques durs, disquettes et CD-ROM sont représentés sous forme de dossiers
Sous Windows, chaque disque (disque dur, cd-rom, disquette) est représentée par une lettre (A:, C:, etc.).
Chaque lecteur fonctionne comme une arborescence séparée.
Sous Linux, comme dans tous les Unix, il n'y a qu'une seule arborescence de fichiers.
Les disques sont représentés par un répertoire spécial appelé "point de montage". Par exemple /mnt/floppy pour la disquette.
Si la disquette n'est pas présente, le répertoire /mnt/floppy est vide.
Si la disquette est présente et "montée", on voit le contenu de la disquette dans le répertoire /mnt/floppy.
Attention, le contenu de la disquette n'est pas recopié sur le disque dur à cet endroit ! C'est juste un "raccourci" !
Quand on se trouve sur /mnt/floppy on accède directement à la disquette.
En fait il suffit de se dire que A: = /mnt/floppy et tout devient plus clair.
Voici un schéma qui représente les arborescences comparées et les points de montage.
Répertoires et points de montage sous Windows Répertoires et points de montage sous Linux
Poste de travail / (disque dur 2, partition 1)
| |
|_ A:\ (disquette) |_ etc
| |
|_ C:\ (disque dur 1, partition 1) |_ home (disque dur 2, partition 2)
| | |
| |_ Mes Documents |_ mnt
| | | |
| |_ Program Files | |_ floppy (disquette)
| | | |
| |_ Windows | |_ cdrom (cdrom 1)
| | |
|_ D:\ (disque dur 1, partition 2) | |_ C (disque dur 1, partition 2)
| | | | |
| |_ Programmes Perso | | |_ Mes Documents
| | | |
|_ E:\ (cdrom 1) | | |_ Program Files
| | |
| | |_ Windows
| |
| |_ D (disque dur 1, partition 2)
| |
| |_ Programmes Perso
|
|_ opt
|
|_ usr
C'est quoi tous ces répertoires et qu'est-ce qu'il y a dedans ?
C'est la question qu'on se pose la première fois qu'on regarde ce qu'il y a dans le disque...
L'arborescence des répertoires sous Linux, qui provient de celle d'Unix, est organisée de manière logique...
mais cette logique est souvent difficile à comprendre pour un Windozien :)
Les répertoires du système de base
Ces répertoires sont nécessaires au système de base. Ils contiennent des choses assez "techniques".
Répertoire | Description | Equivalent Windows |
/ | la racine de l'arborescence | C: |
/bin | [bin = binary = exécutable] les logiciels indispensables pour l'utilisation du système de base : le shell, les commandes de base (copier un fichier, monter un système de fichier...) | C:\Windows |
/sbin | [s comme superuser = administrateur] les logiciels réservés à l'administrateur système (root) et indispensables en cas de problème : création ou vérification du système de fichier, partitionnement, installation de lilo, ajout d'un module du noyau... | |
/lib | [lib = library = bibliothèque de programmes] : les bibliothèques nécessaires aux logiciels de /bin et /sbin.
Les bibliothèques sont les fichiers .so, équivalent de .dll sous Windows. Ils contiennent des morceaux de programmes
pouvant être appelés par plusieurs programmes à la fois. Par exemple, libz.so gère les fichiers compressés | C:\Windows\System32 |
/boot | [boot = démarrage] l'image du noyau de Linux (chargée par Lilo ou Grub au démarrage de la machine) | |
Les répertoires des logiciels
Il faut d'abord comprendre la différence entre /usr et /usr/local : ils sont assez similaires
et leur sous-répertoires contiennent des logiciels et tout ce dont ils ont besoin (bibliothèques partagées, fichiers).
La différence est que tous les logiciels installés par la distributions (donc avec des packages .rpm ou .deb) vont
normalement dans /usr, et les autres logiciels (compilés soi-même par exemples) vont normalement dans
/usr/local.
Répertoire | Description | Equivalent Windows |
/usr/bin | Logiciels installés par la distribution et disponibles pour tous (par exemple The Gimp, Evolution, Konqueror, Xmms...) | C:\Program Files |
/usr/lib | bibliothèques [voir plus haut] utilisées par les programmes de /usr/bin | C:\Windows\System32 |
/usr/sbin | Logiciels d'administration installés par la distribution | |
/usr/share/ | [share = partage] contient les fichiers partagés utiles aux logiciels, par exemple les textures et les pinceaux de The Gimp | |
/etc | fichiers de configuration de la plupart des logiciels | (base de registres) |
/usr/local/bin | Logiciels disponibles pour tous et qui ne sont pas installés par la distribution
(par exemple si vous installez la démo de Quake 3 ou si vous compilez un logiciel, il devrait s'installer ici) | C:\Program Files |
/usr/local/lib | bibliothèques [voir plus haut] utilisées par les programmes de /usr/local/bin | C:\Windows\System32 |
/usr/local/sbin | Logiciels d'administration qui ne sont pas installés par la distribution | |
/usr/local/share/ | contient les fichiers partagés utiles aux logiciels de /usr/local/bin | |
Les répertoires des utilisateurs
Répertoire | Description | Equivalent Windows |
/home/toto | le répertoire personnel de l'utilisateur "toto" | C:\Mes Documents |
/root | le répertoire personnel de l'utilisateur root | |
Les répertoires des périphériques amovibles
En fait il n'y a pas que des périphériques amovibles (disquette, zip, CDROM), mais aussi les disques durs non Linux.
Répertoire | Description | Equivalent Windows |
/mnt | base des répertoires des périphériques amovibles | |
/mnt/C | disque dur C: de Windows | |
/mnt/D | disque dur D: de Windows | |
/mnt/floppy | disquette | A: |
/mnt/cdrom | CD-ROM | D: |
Autres répertoires intéressants
Répertoire | Description | Equivalent Windows |
/usr/src/linux | les sources de Linux | |
/usr/doc | la documentation (manuels, HOWTO...) | |
/dev | répertoire spécial des périphériques accessibles par l'ordinateur | |
/proc | répertoire spécial contenant des informations du système (mémoire, processus...) | |
/opt | [opt = optionnal] logiciels "optionnels" (non intégrés à la distribution). Si vous trouvez que /usr/local est trop chargé, vous pouvez aussi installer des nouveaux logiciels ici | |
/tmp | fichiers temporaires des applications | C:\Temp |
/var | [var = variable] Répertoire des données de taille variable dans le temps (fichiers de logs par exemple) | |
/var/log | les logs (fichiers texte contenant tous les problèmes rencontrés) du système et des applications | |
L'accès aux fichiers et aux répertoires est protégé
C'est une chose assez déroutante pour les habitués de Windows 98, mais beaucoup moins pour ceux de NT.
Nous avons déjà vu que Linux était multi-utilisateur, c'est à dire que chaque personne qui se connecte au PC doit
s'identifier par un nom (login) et un mot de passe. Cela permet de protéger ses fichiers personnels, et aussi d'empêcher que l'on puisse
modifier un fichier du système par erreur.
Avec le paramétrage habituel de Linux l'utilisation est assez intuitive.
Prenons le cas d'une machine comprenant deux utilisateurs, jules et jim, en plus de l'administrateur root.
Admettons que vous vous logguez sous le nom jules.
- Vous pouvez lire, écrire, modifier, supprimer comme vous voulez tous les fichiers de votre répertoire personnel /home/jules
- Vous ne pouvez rien faire (même pas voir la liste des fichiers) dans les répertoires personnels des autres utilisateurs (/home/jim et /root)
- Vous pouvez lire les fichiers et exécuter les programmes dans tout le reste de l'arborescence.
Par contre vous ne pouvez pas créer, modifier ou supprimer un fichier dans ces répertoires.
- L'utilisateur root peut lire, écrire, modifier, supprimer comme il veut tous les fichiers de tout le disque dur.
C'est pour cela qu'il n'est pas conseillé de se loguer en root
En résumé vous faites ce que vous voulez dans votre répertoire personnel /home/jules, sans risque de corrompre le système par erreur.
Vous n'avez pas besoin d'aller dans les autres répertoires, sauf si vous voulez installer un logiciel.
Dans ce cas logguez vous en root.
-
Comment cette protection fonctionne-t-elle en détail ?
Elle se base sur 4 mécanismes :
- chaque fichier ou répertoire possède un utilisateur propriétaire
- chaque fichier ou répertoire possède un groupe propriétaire (un groupe est un ensemble d'utilisateurs, généralement sous Linux il n'y a qu'un utilisateur par groupe)
- chaque fichier possède des droits de lecture d'écriture, et d'exécution définis différemment pour : l'utilisateur propriétaire du fichier,
les utilisateurs appartenant au groupe propriétaire du fichier, et les "autres", c'est à dire tous les utilisateurs qui n'entrent pas dans les
deux premières catégories.
- chaque répertoire possède des droits de listage des fichiers du répertoire, d'ajout de se suppression de fichiers dans le répertoire et d'entrée dans le répertoire.
Ces droits étant bien sûr différents pour l'utilisateur propriétaire du fichier, le groupe propriétaire, et les "autres".
Les droits d'accès des répertoires sont récursifs, c'est à dire que si on bloque un répertoire, tous les fichiers et répertoires qu'il contient seront bloqués.
Il y a aussi une exception avec l'utilisateur root : celui-ci étant l'administrateur du système, il peut tout voir et tour modifier.
Bon, je sens que vous avez besoin d'un petit exemple :)
 |
Prenons par exemple le cas d'une image jpg dans un répertoire personnel (/home/alex/images/monimage.jpg) :
L'utilisateur (alex) peut lire le fichier (l'affichier), le modifier ou le supprimer, mais pas l'exécuter parce que
ce n'est pas un programme.
Le groupe (alex) a les mêmes droits
Les autres utilisateurs ont théoriquement le droit de lire le fichier, mais pas de le modifier ou de le supprimer.
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 | En réalité ils ne peuvent pas lire le fichier, car l'accès au répertoire
/home/alex est bloqué : seul l'utilisateur alex a le doit de consulter, modifier ou supprimer tout le contenu du répertoire
(y compris donc /home/alex/images/monimage.jpg) |
 | Un autre exemple : le programme gimp (/usr/bin/gimp). Ce fichier appartient à root,
et seul lui aurait le droit de le supprimer.
Les autres utilisateurs (alex par exemple), ont le droit de lancer le programme (lecture + exécution). |
Les systèmes de fichiers sont différents
Linux n'utilise pas les FAT 16 ou FAT 32 comme Windows.
Il existe plusieurs systèmes de fichiers pour Linux. Les plus utilisés sont ext2fs et reiserfs (fs = file system = système de fichier).
Par rapport à Windows, les accès aux fichiers sont généralement plus performants sous Linux.
De plus il n'y a pas de fragmentation, car la "défragmentation" se fait en même temps que l'utilisation des fichiers.
Windows ne sait pas lire les systèmes de fichiers de Linux. Par contre Linux peut lire et écrire sans problème les FAT16 et FAT32
(mais il ne défragmente pas automatiquement, il faudra le faire avec Windows si les disques sont beaucoup utilisés en écriture depuis Linux).
Pour le système de fichiers NTFS de Windows NT/2000, seule la lecture fonctionne.
Ext2fs est le système de fichier le plus utilisé à l'heure actuelle, mais une nouvelle génération de systèmes apparaît, représentés
par exemple par reiserfs ou ext3fs : les systèmes de fichiers journalisés.
Cette fonction permet de pas de corrompre ses données en cas de coupure de courant par exemple, et évite les fschk ("scandisk") après un redémarrage brutal.
Pour en savoir plus voir ma présentation de reiserfs.
L'équivalent de la base de registres est le répertoire /etc
C'est dans ce répertoire très important que se trouvent a plupart des fichiers de configuration générale du système et des logiciels.
Contrairement à la base de registres de Windows, nul besoin d'un logiciel particulier pour modifier cette configuration.
Un simple éditeur de texte suffit (bien sûr il faut être root pour modifier ces fichiers).
Normalement vous n'aurez pas trop à y toucher (si vous avez une distribution orientée débutants) mais sachez que la
configuration générale se trouve là.
D'autres fichiers ou répertoires de configurations (ceux qui conservent vos préférences comme la position des icônes, les thèmes, etc.) se trouvent dans votre répertoire personnel
(/home/alex par exemple). Le nom de ces fichiers ou répertoires commencent par un ".". Par exemple la configuration de KDE se trouve dans le répertoire ".kde".
Pas de lancement automatique du CD
Il n'existe pas à ma connaissance de fonction permettant lancement automatique d'un programme sur le CD (ou de lecture du CD audio)
lors de son insertion dans le lecteur.
- Pour les distributions RedHat 7.1 et supérieures, les CDs d'installations sont reconnus et le logiciel d'installation se lance tout seul.
Les programmes n'ont pas d'extension .exe
Windows repère les programmes par leur extension .exe, .bat ou .com... Par exemple pour Word winword.exe
Sous Linux il n'existe pas d'extension spécifique pour les programmes, à la place, chaque fichier possède une propriété (droit) d'exécution.
D'ailleurs la plupart des programmes Linux n'ont pas d'extension : par exemple The Gimp : gimp, OpenOffice Writer : swriter
L'installation d'un logiciel est gérée par un système de packages ou par les sources
Encore une chose assez différente de Windows, et qui trouble beaucoup les débutants, pourtant ce n'est pas ça si
compliqué une fois que l'on a expliqué le système...
-
La plupart des logiciels sont installés pendant l'installation initiale du système
C'est un peu comme si Word, Excel, Photoshop, etc... étaient installés au même temps que Windows...
Pendant l'installation de Linux vous avez la possibilité d'installer au même temps une quantité impressionnante de
logiciels. C'est pourquoi les distributions récentes comportent 2 ou 3 CD.
Personnellement, je n'ai du installer que 3 ou 4 applications en dehors de celles fournies sur le CD (dont des mises à jour,
par exemple de Mozilla).
Packages, tarballs et sources à compiler
Un package est une archive compressée contenant un programme à installer (ça ressemble beaucoup à un fichier
.cab de Windows, pour ceux qui connaissent). Il en existe différents formats, prévus pour une
distribution particulière (RPM pour Mandrake, RedHat, SuSE, et DEB pour Debian ou Corel).
Une distribution de Linux n'est rien d'autre que des dizaines de packages et un logiciel d'installation.
L'avantage des packages est qu'ils sont conçus pour travailler ensemble, grâce à un système de dépendances.
Cela permet de résoudre l'équivalent du problème des dll sous Windows (certaines manquent, on se retrouve avec plein de versions
différentes de la même dll, ou des versions incompatibles : si on met à jour la dll, un programme marche mais un autre ne marche plus ou rend
le système instable...).
Les bibliothèques partagées (.dll sous windows ou .so sous Linux) sont des morceaux de programmes
qui sont utilisables par plusieurs programmes. Par exemple libz.so, la bibliothèque de compression,
est utilisée à la fois par GnoZip et Ark, deux logiciels équivalents de Winzip sous Gnome et KDE).
Toutes les bibliothèques nécessaires à un programme sont recensées dans le package de ce programme.
Lorsque vous installerez un rogramme, il vérifiera qu'il a bien toutes les bibliothèques nécessaires,
et les installera si besoin est. Si les packages installés sont incompatibles, il refusera de s'installer,
garantissant ainsi la cohérence du système.
On trouve aussi les logiciels sous forme de tarballs (fichiers .tar.gz). Ce ne sont pas
des packages et les dépendances ne sont pas gérées. Pourquoi les logiciels sont ils sous cette forme ?
Simplement parce que c'est très facile à faire (c'est l'équivalent d'un zip sous Windows) et que ça évite
au développeur de faire 40 packages pour les 40 distributions existantes...
En réalité il y a deux types de tarballs : ceux contenant des sources de programmes, et ceux contenant directement
les logiciels. Pour les reconnaître, décompresser le fichier tar.gz pour voir ce qu'il y a dedans :
dans le gestionnaire de fichier de KDE, choisissez "Extraire ici"
Si le répertoire créé contient des fichiers configure, Makefile, .c ou .h, ce sont des sources, sinon
c'est un programme.
Installation et désinstallation de logiciels sous forme de packages
L'installation, la mise à jour et la désinstallation se font en quelques clics.
Il suffit de lancer le logiciel d'installation de la distribution (Yast pour SuSE ou RpmDrake pour Mandrake),
où à défaut Kpackage de KDE, de mettre le CD d'installation et de sélectionner le programme à installer.
Les dépendances sont installées automatiquement.
Le logiciel présente généralement deux vues : les logiciels déjà installés (cliquer pour désinstaller),
et les logiciels pas encore installer (cliquer pour installer).
A noter qu'avec ce système de package (où tous les fichiers
installés sont recensés) on peut faire une désinstallation parfaitement "propre" d'un logiciel ! Pas besoin de passer le balai
en supprimant des fichiers ou des répertoires à la main...
Il y a aussi possibilité d'installer les package à la ligne de commande, par exemple :
cd /mnt/cdrom/Mandrake/RPMS
rpm -Uvh package.rpm # installe ou met à jour le package
rpm -e package # désinstalle le package
C'est généralement plus rapide lorsqu'il n'y a pas de dépendances.
Une autre commande à connaître :
rpm -qa # donne la liste de tous les packages installés
Bien sûr il faut être root pour effectuer toutes ces opérations d'administration.
C'est aussi une différence avec Windows où chacun a la possibilité d'installer un logiciel... ou même un virus :)
On ne choisit pas le répertoire d'installation packages
C'est une grande différence avec les setup.exe de Windows. On a vu plus haut
que Linux possède une arborescence de répertoires très structurée. Les packages ne permettent donc pas d'installer
les logiciels n'importe où : par exemple les programmes vont dans /usr/bin, les bibliothèques dans /usr/lib et les fichiers partagés dans
/usr/share.
Cela paraît être une limitation, mais posez vous la question : pourquoi installez-vous un logiciel dans un répertoire particulier ?
La réponse est généralement "afin de le désinstaller simplement en supprimant le répertoire". Or ce n'est pas nécessaire
avec Linux car la désinstallation est parfaitement "propre" ! Le système sait exactement quels fichiers appartiennent à
quel package.
Installation et désinstallation de logiciels sous forme de sources
Cela peut être assez compliqué s'il faut gérer les dépendances à la main et donc installer d'autres packages ou logiciels.
Mais généralement les 3 commandes suivantes suffisent :
./configure
make
make install
Sinon lire le fichier README ou INSTALL et suivre les instructions...
Je ne trouve pas l'icône du logiciel dans le menu !
Lorsqu'on installe un logiciel en le compilant, il n'est pas accessible dans le menu de KDE ou Gnome...
Voici 2 trucs pour vous éviter de passer 4 heures à le trouver (ça c'est vu !) :)
- D'abord les logiciels compilés s'installent généralement dans le répertoire /usr/local/bin, ou
éventuellement dans /usr/bin.
- Ensuite, si vous connaissez le nom du programme, voici une commande magique (à taper dans un terminal en tant que root) :
updatedb && locate monprogramme
Le chemin de tous les fichiers s'appelant monprogramme est affiché.
Ensuite il ne reste plus qu'à faire une icône (voir dans la partie "démo" de ce guide).
Comment trouver d'autres logiciels ?
Le plus pratique est de fouiller dans les CD des magazines Linux (Linux Magazine, Login, Planète Linux, etc.).
Des dizaines de logiciels (ou de mises à jour) sortent tous les jours, allez voir http://freshmeat.net
pour en être convaincus.
Pour les packages rpm (Mandrake, RedHat, SuSE), il y a un site web très bien fait qui comporte un moteur
de recherche : rpmfind.net : http://www.rpmfind.net
On peut recopier les logiciels librement
La très grande majorité des logiciels Linux se trouvant sous licence de logiciel libre, il est
tout à fait légal de recopier des logiciels sous Linux. Par exemple si un de vos amis possède un CDROM de la Mandrake 8.1,
vous pouvez parfaitement en faire une copie avec un graveur et l'installer chez vous.
Pour les programmeurs il est même très facile de récupérer le code source de tous les logiciels et de le modifier ou de l'améliorer.
Nous allons maintenant poursuivre par un petit tour du propriétaire...
Les premiers pas sous Linux
Les gens à qui je parle de Linux et qui sont confortablement habitués à leur Windows me disent souvent :
"Ah, tu utilises Linux ? Mais ... que fais tu avec ?"
Comme s'il n'existait sur terre que des logiciels conçus pour Windows !
Je réponds alors :
"Tout... tout ce que je faisais avec Windows ! Et même plus !"
"Je surfe sur le Net, je lis mes mails, je chatte avec ICQ, je retouche mes photos,
je grave des CD, j'écoute des mp3, je gère mon site Web, je programme et je joue
même à des jeux 3D..."
"Et toi, que fais tu avec Windows ?"
Pour vous montrer ce qu'on peut faire avec Linux, nous allons donc commencer une petite démo de ses applis...
Cette démo est prévue pour KDE 3.1 et une distribution Mandrake, il se peut qu'avec d'autres distributions tout ne soit pas identique (en particulier l'emplacement des applications dans les menus)...
Si vous lisez cette partie avant d'avoir installé Linux, vous pouvez voir à quoi ça ressemble (copies d'écran) sur :
http://pingouin.migrateur.free.fr/guide/screenshots.html
Premier lancement de KDE
Comme vu un peu plus haut, une fois Linux démarré pour la première fois, vous devriez vous trouvez devant une fenêtre de "login", qui vous demande de
saisir un nom d'utilisateur et un mot de passe.
Cliquez sur l'icône représentant votre utilisateur, puis saisissez le mot de passe. Dans "Type de session", choisissez KDE.
Cliquez sur OK et KDE se lance... (ça peut être assez long si c'est le premier démarrage).
Si vous avez le son, une petite musique devrait vous accueillir, puis vous vous retrouvez dans un bureau très classique,
avec des icônes et une barre de menu en bas de l'écran.
Il y a même "les astuces du jour". Je vous conseille de les garder pour les prochaines fois, on y apprend quelques petits trucs intéressants.
Comme vous l'avez déjà remarqué, l'environnement KDE possède beaucoup de points communs avec Windows - au moins dans son paramétrage par défaut.
Cliquez par exemple sur le menu "K" tout en bas à gauche... Ca ressemble pas mal à un menu "Démarrer", non ?
Nous verrons plus tard des choses beaucoup plus différentes comme WindowMaker.
Dans le menu "K", sélectionnez "Répertoire personnel (home)". Konqueror (le gestionnaire de fichiers de KDE) se lance.
(On aurait pu le lancer par l'icône en forme de petite maison à côté du menu "K").
Vous remarquez qu'il n'y a pas de sablier quand l'application se lance (il n'y en a jamais sous Linux - enfin ça viendra peut-être un
jour si les utilisateurs le demandent), mais qu'à la place
l'application apparaît dans la barre des tâches.
Si vous ne trouvez pas certaines applications dans les menus ou si vous avez d'autres problèmes pendant cette petite démo, allez voir dans le chapitre
"Dépannage de la démo" un peu plus loin.
Konqueror, l'explorateur de Linux
Konqueror est maintenant ouvert, et affiche le contenu de votre répertoire "home" (/home/alex, par exemple). Je rappelle que ce répertoire est un
peu comme "Mes Documents" sous Windows. Il n'y a pas grand chose dedans pour l'instant, puisqu'on vient de commencer...
Allons plutôt voir dans un autre répertoire, par exemple /usr/share/wallpapers.
Pour cela dans la partie gauche de Konqueror, cliquez sur "Dossier racine", puis
"usr", puis "share" (vous pouvez agrandir la fenêtre, ça sera plus facile), puis "wallpapers".
Nous allons activer l'affichage des mini-images en allant dans le menu "Affichage" / "Aperçu" / "Images".
Maintenant cliquez sur une image. Celle-ci s'affiche en grand dans la partie droite de la fenêtre.
Attention, contrairement à l'explorateur Windows (mais comme dans Internet Explorer ou Netscape), le simple clic est de rigueur ici.
Pour revenir à la liste des images, cliquez sur le bouton "Précédent" (flèche vers l'arrière) dans la barre d'icône.
Konqueror est un gestionnaire de fichier à la mode "navigateur web".
Nous allons maintenant copier une image vers le répertoire personnel. Allez dans le menu "Fenêtre" / "Nouvelle vue à droite".
Dans l'arborescence à gauche, revenez tout en haut et cliquez sur "Répertoire personnel". On a maintenant deux vues indépendantes.
Sympathique, non ?
Pour copier le fichier il faut "glisser-déposer" (drag-n-drop) entre les deux vues : cliquez sur une image en maintenant
le bouton gauche de la souris enfoncé, puis déplacer le pointeur de la souris vers l'autre vue, et relâchez. Dans le petit menu qui apparaît,
choisissez "Copier ici".
Nous verrons plus tard les nombreuses autres possibilités de Konqueror, mais avant nous allons passer à quelque chose de beaucoup moins sérieux mais plus amusant...

Konqueror en mode gestionnaire de fichiers
Changer le look des fenêtres de KDE
Faites un clic droit sur la barre de titres de la fenêtre de Konqueror.
Dans le menu "Décorations" choisissez "B II" ou "Win2K".
Maintenant observez le changement des décorations des fenêtres... Comme vous le voyez, on peut tout paramétrer sous Linux !
L'astuce fonctionne avec toutes les fenêtres qui ont une barre de titres
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Quelques décorations de fenêtres... la dernière devrait vous rappeler quelque chose :)
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Xmms : vous avez dit WinAmp ?
Nous allons mettre un petit peu de musique, grâce à ce player mp3 qui n'a rien à envier à WinAmp... et pour cause,
c'en est un clone presque parfait.
Lancez Xmms qui doit se trouver dans le menu "K", "Multimédia", "Son".
Xmms se lance. Vous pouvez faire apparaître la playlist et l'équaliseur en positionnant la souris sur l'application et en tapant "Alt-E" et "Alt-G"
(ou à l'aide du menu qui apparaît lorsque l'on fait un clic droit).
Je suppose que vous avez quelques mp3 disponibles sur votre disque dur Windows. Nous allons donc les chercher.
Si vous avez bien lu le chapitre sur les différences entre Windows et Linux, vous savez que l'on peut voir le contenu du disque
"C:" de Windows dans le répertoire "/mnt/win_c" (ou "/mnt/C"...) de l'arborescence de Linux.
Dans l'éditeur de playlist, cliquez sur "+FILE" puis "+DIR" (quand je disais que c'était comme dans WinAmp !) et choisissez le répertoire "mnt" puis "win_c", puis
votre répertoire de mp3.
La liste de mp3 se remplit, et vous pouvez commencer à lire la musique en cliquant sur un morceau.
Mais je ne vous apprend rien je crois :).
On peut bien sûr changer les "skins" (Alt-S) - UltraFina SE est sympa. On peut récupérer les skins de WinAmp, et même celles très belles
de K-Jöfol : pour cela tapez Ctrl-V, choisissez "K-Jofol Interface" dans la liste, et cliquez sur "Plugin activé" dans la petite case en bas.
Sympa, non ? Je vous conseille aussi d'essayer les plug-ins "Infinity", "G-Force", et "Jackdaw".

Les écrans virtuels
C'est une fonctionnalité très intéressante qui existe depuis longtemps sous X Window.
Lorsqu'on lance plusieurs applications à la fois, on se retrouve rapidement avec beaucoup de fenêtres
les unes sur les autres et on jongle avec "Alt-Tab" ou à minimisert/maximiser les fenêtres.
Les écrans virtuels permettent d'avoir simultanément 4 bureaux (ou même plus).
Dans KDE, on peut changer de bureau grâce au "panel de KDE" (la barre en bas de la fenêtre).
Vous devriez y trouver 4 rectangles numérotés 1, 2, 3, 4.
Par défaut vous vous trouvez sur le bureau 1. Laissez Xmms ouvert et cliquez sur "2".
Vous vous retrouvez devant un nouveau bureau vide. Vous pourrez y lancer d'autres applications. Il vous suffira de cliquer sur
le rectangle "1" pour retrouver Xmms, et sur "2" pour revenir vers les autres applications.
XaOS : l'explorateur de fractales
Après le son, l'image.
XaOS est un logiciel qui permet d'explorer les fractales, ces objets mathématiques extrêmement beaux et complexes,
générés par une formule très simple.
Lancer XaOS qui se trouve dans le menu "K" / "Applications" / "Science" / "Mathématiques" avec la Mandrake.
On reconnaît le célèbre fractal de Mandelbrot.
Placez le pointeur de la souris sur le "cou" de la figure (à la limite entre le noir et la couleur), puis gardez le bouton gauche de la souris enfoncé.
Cela permet de "zoomer". Le click droit permet de dézoomer. Si vous attendez quelques instants, l'image se précise.
Si vous avez un PC puissant, vous pouvez agrandir la fenêtre ou augmenter la précision de la figure.
Pour cela placez le pointeur de la souris sur le haut de la fenêtre de Xaos, sous la barre de titre. Un menu apparaît. Allez dans "Calculation" puis "Iterations"
et remplacez 170 par 10000 par exemple (cliquez ensuite sur OK).
Explorer cette figure magnifique et infinie, qui ne se répète jamais exactement !
Le changement de palette de couleur est un effet intéressant.
Allez dans le menu Filters / Palette emulator, puis Fractal / Palette / Color cycling
(si c'est trop lent vous pouvez réduire la taille de la fenêtre).
Pour voir une démo de toutes les possibilités de XaOS, allez dans le menu
Help / Tutorial / Xaos Features Overview / All features
Créer une icône avec KDE
Nous allons créer une icône sur le bureau pour le logiciel de retouche d'image "The Gimp".
Placez-vous sur le fond d'écran du bureau et faites un clic droit.
Dans le menu qui apparaît, choisissez "Créer à partir d'un modèle" puis "Lien vers une application".
Apparaît une fenêtre "Propriétés de Program.desktop". Dans le premier onglet (Général), remplacez "Lien vers une application"
par le nom complet du programme (ici par exemple : "The Gimp"). Cela deviendra le nom l'icône.
Choisissez l'image de l'icône en cliquant sur le bouton représentant une roue dentée (l'image par défaut).
Attention cela peut être assez long si vous avez installé beaucoup d'applications.
Choisissez l'image nommée "gimp" (les images sont triées par ordre alphabétique) représentant une souris.
Il s'agit de Wilbur, la mascotte officielle de "The Gimp".
Allez ensuite dans le troisième onglet (Exécution), et dans la zone "Commande", saisissez le nom de l'exécutable (ici : "gimp").
Attention, le système fait la différence entre les majuscules et les minuscules.
Cliquez ensuite sur "OK" en bas de la fenêtre et l'icône se crée sur le bureau.

The Gimp : le pro du pinceau
Lancez The Gimp avec l'icône que vous venez de créer. Petit rappel, un simple clic suffit ! Sinon vous risquez de lancer plusieurs fois l'application.
Ca ne paie pas trop de mine avec ces quelques boutons, mais vous verrez que ce logiciel est très puissant si vous vous intéressez au domaine... c'est un concurrent direct de Photoshop.
Avec le menu Fichier/Ouvrir, ouvrez le fichier :
/usr/src/linux/Documentation/logo.gif
Pour cela, cliquez sur "../" dans la colonne "Répertoires" pour remonter dans l'arborescence jusqu'à "/", puis choisissez "usr", "src", "linux",
"Documentation" et enfin, dans la colonne "Fichiers" : "logo.gif" (c'est au milieu de la liste).
Eh oui, c'est bien le célèbre Tux, la mascotte de Linux, qui vous sourit !
Nous allons tout d'abord recopier le fichier dans le répertoire personnel pour éviter de modifier l'original.
Faites un clic droit sur l'image (vous pouvez relâcher le bouton droit). C'est dans ce menu contextuel que se cachent une grande partie de la puissance de
The Gimp. Pour l'instant choisissez "Fichier" / "Enregistrer sous". Dans la zone "Sélection", tapez "/home/<votre utilisateur>/logo.xcf"
(par exemple "/home/alex/logo.xcf")
Cela permet d'enregistrer l'image dans votre répertoire, au format XCF qui est celui de The Gimp.
Afin d'activer tous les effets, il faut passer l'image en mode RVB (actuellement elle est en gif indexée) : dans le menu contextuel de l'image choisissez
"Image" / "Mode" / "RVB".
Maintenant que l'image est prête, nous allons passer aux choses "sérieuses" :)
Le petit Tux est un peu maigrichon, nous allons remédier à cela avec un petit effet : "Filtre" / "Effets de verre" "Appliquer lentille".
On va également améliorer son sourire avec l'outil "barbouiller" : cliquer sur l'icône représentant un doigt dans la barre d'outil.
Appliquer l'outil vers l'extérieur sur le bord droit de son "sourire".
Si vous n'êtes pas content de l'effet vous pouvez faire "Ctrl-Z" pour annuler, puis recommencer.
Il y a tellement de fonctions que ça serait vraiment long de tout expliquer... d'autant que d'autres l'ont déjà fait. Je vous conseille de
poursuivre avec le guide "Grokking The Gimp" (http://grokking.tuxfamily.org/) traduit en français par l'équipe de LinuxGraphic.

Un peu de détente avec Frozen Bubble
Ce petit jeu amusant - et entièrement libre - est très bien réalisé et agréable à jouer.
Lancez Frozen-Bubble à partir du menu "K". Vous pouvez passer en mode plein écran en activant l'option "Fullscreen"
(déplacez vous avec les flèches du clavier).
Le but du jeu est d'éliminier toutes les billes de couleur grâce à un "canon à bille" que l'on peut diriger par les flèches du clavier
(droit et gauche, haut pour tirer). les billes de couleur semblables s'assemblent et au bout de 4 de même couleur qui se touchent, elles tombent. Bien entendu le plafond descend régulièrement...

OpenOffice : la suite bureautique
Après ce petit intermède, passons à quelque chose de plus sérieux.
OpenOffice est, avec KOffice, l'une des suite bureautiques principales de Linux.
Lancez d'abord OpenOffice Writer, le traitement de texte.

Essayez de reproduire le texte dans la copie d'écran ci-dessus.
Si vous connaissez Microsoft Word vous verrez qu'il n'y a pas beaucoup de différences.
Choix de la police de caractère et de la taille : listes déroulantes dans la baree d'outils.
Titre : Appuyez sur F11 pour faire apparître le "Styliste". Sélectionner le texte qui deviendra le titre et cliquer sur "Titre1" dans le Styliste. Pour modifier un style utilisez le clic droit / Modifier dans le Styliste.
Activer le correcteur d'ortographe : F7 (voir le menu Outil / Options / Linguistique pour paramétrer la correction automatique et le soulignage des fautes.
Insérer une image : menu Insertion / Image / A partir d'un fichier
Insérer un tableau : menu Insertion / Tableau
Séparer en deux colonnes : menu Format / Colonnes
Insérer un saut de colonne : menu Insertion / Saut de colonne
Insérer un en-tête : menu Insérer / En-tête / standard
Vous pouvez aussi tester l'ouverture d'un fichier Word. La grande majorité des documents sont interprétés correctements.
OpenOffice possède aussi d'autres modules intéressant, dont le tableur OpenOffice Calc que je présenterai plus en détail dans une prochaine version de ce guide.
Chromium : un shoot'em up pour vous réveiller
Les traitements de texte c'est bien gentil mais ça rapelle trop le boulot.
Lancez le jeu "Chromium" que vous trouverez probablement dans le menu "K".
Les règles ne sont pas compliquées, il suffit de tirer dans le tas en évitant les ennemis.
Tout se joue à la souris (on peut se déplacer partout dans l'écran, il faut cliquer pour tirer).
Récupérez les pingouins et les crânes pour avoir des vies et des armes supplémentaires.
L'utilisation de la souris rend le jeu très rapide !

Lancez une commande root en étant connecté avec un autre utilisateur
Un petit truc simple pour lancer une commande qui ne peut être utilisée qu'avec le super-utilisateur root
(voir le paragraphe "Il existe un utilisateur spécial ("root"), qui administre le système").
Au lieu de se connecter en root avec KDE, le plus simple est d'utiliser la commande su dans un terminal.
Par exemple pour lancer X-CD-Roast en mode root ouvrez un terminal et tapez :
su
Saisissez ensuite le mot de passe, vous êtes alors connecté en "root" pour la suite des commandes :
xcdroast &
X-CD-Roast se lance...
Cette astuce est valable pour n'importe quelle autre commande qui doit être effectué en tant que root.

Gravez un CD de sauvegarde avec X-CD-Roast
X-CD-Roast n'est peut-être pas le plus beau et le plus convivial des logiciels de gravure de CD sous Linux,
mais il fait tout ce qu'on demande à un lon logiciel de gravure. J'ai commencé par celui-là et il me satisfait pleinement.
Lancez X-CD-Roast en tant que root pour le configurer (voir ci-dessus). Dans l'écran principal cliquez sur le bouton "Configuration".
Votre graveur devrait être reconnu. Dans l'onglet "Configuration CD" vérifiez la vitesse du lecteur en lecture et en gravure.
Choisissez le périphérique de lecture (le graveur ou un autre lecteur CD-ROM). Dans l'onglet "Paramètre du disque dur", cliquez
sur le bouton "Parcourir" (en bas de la fenêtre) pour indiquer le répertoire où vous récupérerz les pistes des CD audio et où vous préparerez
les fichiers iso (le chemin peut être /home/alex/gravure, par exemple).
Dans l'onglet "Utilisateurs", "Accès par utilisateur", taper le nom d'un utilisateur (par exemple alex) et cliquez sur le bouton
"Ajouter". Faites de même avec les autres utilisateurs et à droite de la liste cliquez sur "Tous Listés". Dans "Accès par hôte", cliquez sur "Allow all".
Tout à gauche de la fenêtre, cliquez sur "Sauvez la configuration", puis "OK", puis enfin "Sortie" pour quitter l'application.
Voilà, la configuration est terminée, c'est un peu long mais ce ne sera plus nécessaire pour les prochaines utilisations.
Lancez maintenant normalement le logiciel (en utilisant le menu "K").
Dans l'écran d'accueil, cliquez sur le bouton "Création de CD". Allez dans "Masteriser pistes". Dans la partie droite ("Vue Fichier/Répertoire"), sélectionnez un répertoire à sauvegarder (par exemple /home/alex/sauvegarde).
Attention, il est possible de sélectionner plusieurs répertoires. Tous ceux sur lequel on clique sont sélectionnés. Cliquer
une deuxième fois pour les désélectionner.
Cliquez sur le bouton "Ajouter". Une fenêtre demande quel chemin représentera ce répertoire dans le CD-ROM. Il faut généralement choisir "/ : racine du CD".
Allez dans l'onglet "Options ISO9660". Sélectionnez le type d'image "Rock Ridge - Joliet" afin que le CD soit lisible par Linux et Windows.
Dans l'onglet "En-tête ISO9660" vous pouvez indique le titre du CD (dans la zone "Identification du volume").
Dans l'onglet "Créer session/image", vérifier la taille de ce que vous voulez graver (inférieur à 650 Mo ou 700 Mo),
insérer un CD vierge puis cliquer sur "Masteriser et écrire on-the fly". Confirmez et au bout de quelques minutes le CD est gravé.
Le logiciel permet aussi de passer par une image ISO, de dupliquer des CD de données ou audio...

(La suite au prochain numéro ... si vous êtes un utilisateur de Linux avancé et que vous voulez faire découvrir en quelques lignes un de vos logiciels préférés sous Linux - OpenOffice, Sketch, Blender, etc, contactez moi !)
Dépannage de la démo
Je ne trouve pas le programme dans les menus ...
Dans KDE, tapez Alt-F2. Une fenêtre "Exécuter une commande" apparaît. Tapez le nom de l'application dans la zone "Commande" (en minuscules, c'est important).
Par exemple : "kword", "xmms", "xaos", "gimp", "konqueror".
Si cela ne marche toujours pas, c'est probablement parce que l'application n'est pas installée.
Le programme n'est pas installé ...
Logguez-vous en root et lancez le gestionnaire de paquetages (dans le menu "K" / "Configuration" / "Paquetage").
L'application détecte tous les logiciels installés.
Placez le CDROM de votre distribution dans le lecteur de CD.
Allez dans le menu "Configuration" / "Emplacement des paquetages non installés" / "Emplacement RPM".
Dans la première zone "Utiliser" de la fenêtre, tapez "file:/mnt/cdrom/". Cochez "Utiliser" et "Sous-dossiers", puis cliquez sur "OK".
Maintenant allez dans le menu "Fichier" / "Recharger". Le contenu du CD-ROM est pris en compte.
Si vous avez plusieurs CDs, il faudra "Recharger" à chaque fois que vous aurez changé de CD.
Allez dans l'onglet "Nouveau".
Vous voyez alors la liste de tous les logiciels présents sur le CD et que vous n'avez pas installé.
Rechercher le paquetage (logiciel) à installer avec "Fichier" / "rechercher un paquetage".
Une fois trouvé, cliquez sur le bouton "Installer" en bas au milieu de la fenêtre.
Cliquez ensuite sur "Installer" en bas à gauche.
Les jeux 3D ne marchent pas avec ma GeForce ...
C'est parce que vous n'avez pas installé les drivers 3D de NVidia.
Pour savoir comment le faire allez voir cette page :
pingouin.migrateur.free.fr/articles/nvidia_3D.html.
C'est assez rébarbatif mais ça ne prend pas plus de 5 minutes (en plus du téléchargement des drivers)...
Réponses aux questions fréquemment posées (FAQ)
Voici les réponses aux questions qu'on me pose fréquemment ainsi que quelques astuces qui concernent
principalement la distribution Mandrake.
Ce paragraphe est appelé à s'agrandir...
Comment faire une copie d'écran sous Linux ?
La touche "Impr. Ecran" ne fonctionne pas comme sous Windows. Il faut un logiciel spécial.
KDE possède le logiciel KSnapShot, mais le mieux est d'utiliser The Gimp.
Il suffit d'aller dans le menu Fichier / Acquisition / Capture d'écran.
S'ouvre alors une fenêtre de paramétrage où vous pouvez choisir une copie de l'écran entier ou d'une seule fenêtre.
Cliquez sur OK. Dans le cas de la copie d'une seule fenêtre, cliquez sur la fenêtre choisie et l'image s'ouvre dans The Gimp.
Si vous voulez publier cette image dans une page Web, n'oubliez pas de la compresser
un peu en la transformant par exemple en image JPEG.
Quelle est la différence entre StarOffice et OpenOffice ?
StarOffice est un traitement de texte pour Linux et Windows, développé originalement
par la société StarDivision, puis maintenant par Sun Microsystems.
OpenOffice est la version "open source" de StarOffice. Les deux logiciels partent d'une base commune
et évoluent maintenant chacun à part (c'est un peu le même cas que Mozilla et Netscape).
Au final les deux produits sont presque identiques, mais l'un est libre est gratuit,
l'autre propriétaire et payant, alors le choix est vite fait !
Il existe aussi une version Windows d'OpenOffice.
Tout le monde parle d'OpenOffice... mais comment l'installer ?
Il serait dommage de se priver de cet excellent traitement de texte (le meilleur sous
Linux même s'il est encore trop lent à mon goût).
Dans certaines distributions, OpenOffice est installé par défaut. Je traite ici
de l'installation "manuelle".
Décompressez l'archive du CD dans un répertoire temporaire, par exemple
/home/alex/temp_staroffice (il devrait y avoir plein de
fichiers f_01... et aussi un fichier "setup").
-
Pour décompresser avec l'explorateur de KDE (Konqueror) : créez un nouveau répertoire,
copier le fichier archive OOo_1.0.1_LinuxIntel_install_fr.tar.gz, et avec un clic droit
sur le fichier, choisissez l'option "décompresser ici".
On peut aussi faire la même opération à la ligne de commande.
Les commandes à taper sont dans ce cas :
mkdir /home/alex/temp_staroffice
cd /mnt/cdrom/OpenOffice
cp OOo_1.0.1_LinuxIntel_install_fr.tar.gz /home/alex/temp_staroffice/
cd /home/alex/temp_staroffice
tar xzvf OOo_1.0.1_LinuxIntel_install_fr.tar.gz
Ensuite il faut lancer le programme "setup".
L'astuce est qu'il faut utiliser l'installation multi-utilisateur d'OpenOffice.
Dans le répertoire, ouvrir un terminal (Ctrl-T avec Konqueror),
se connecter en tant que root (avec la commande "su") et lancer :
setup /net
Attention ce /net est très important.
Après les écrans de licence, choisissez l'installation standard.
Pour le répertoire d'install, il ne faut pas utiliser "/root/openoffice" mais
plutôt quelque chose comme /opt/openoffice1.01/program/setup
Ensuite déconnectez-vous de root et pour chaque utilisateur de la machine
(exemple "alex" ou "patrice"), lancez dans un terminal :
/opt/openoffice60/program/setup
et choisissez l'installation "cliente" (quelques Mo seulement) dans le répertoire personnel
(par exemple /home/alex/openoffice1.01)
Voilà, il ne reste plus qu'à créer une icône qui pointe vers le programme
/opt/openoffice1.01/program/swriter pour StarWriter,
/opt/openoffice1.01/program/scalc pour StarCalc...
A noter que l'installation de StarOffice et d'OpenOffice sont équivalentes
Pour supprimer OpenOffice, la procédure est la suivante :
Avec l'utilisateur que utilisé pour installer (normalement root), lancez le "setup"
(par exemple /opt/openoffice60/program/setup), et choisissez l'option "remove".
J'ai téléchargé une archive d'une distribution de Linux, comment la graver ?
Il ne faut pas graver directement le fichier ISO sur un CD. Le CD contiendrait alors
un fichier distribution.iso qui ne fonctionne pas. En fait ce fichier ISO est une image de CD.
Votre logiciel de gravure doit comporter une fonction permettant de graver une image en "disk at once".
C'est la même fonction qui est utilisée quand vous faites une duplication de CD en passant
par une image stockée sur le disque dur.
Comment installer des fontes Windows avec Mandrake 9 ?
Il faut quand même avouer que les fontes True Type de Windows sont supérieures à celles que l'on trouve généralement sous Linux.
Avec Mandrake 9, lancez le Mandrake Control Center, puis saisissez le mot de passe de root.
Cliquez sur l'icône "Système" puis "Polices". Là, il ne reste plus qu'à cliquer sur le
bouton "Récupérer les polices Windows" (assurez vous que le disque C: de Windows est monté,
normalement c'est le cas par défaut).
Mes fontes sont vraiment moches dans KDE avec la Mandrake 9...
Sur certaines configurations (la mienne par exemple !), l'antialiasing, qui est censé améliorer
la lisibilité des polices de caractères, donne un effet contraire "patte de mouche", en particulier avec KDE !
Pour régler ça, il faut désactiver l'antialiasing sur certaines fontes, en modifiant le fichier /etc/X11/XftConfig
(il faut être root pour modifier ce fichier).
Rajoutez donc des "#" sur les lignes "dir" suivantes, pour les désactiver :
# Standard XFree86 Type 1 fonts
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/Type1"
# TTF fonts
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/TrueType"
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/TTF"
# User installed fonts
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/drakfont"
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/drakfont/ttf"
#dir "/usr/X11R6/lib/X11/fonts/drakfont/Type1"
#dir "/opt/ttfonts"
Pourquoi la mascotte de Linux est-elle un pingouin ?
D'après la légende, Linus Torvalds, le créateur de Linux, aurait choisi cela après avoir été mordu par un
pingouin dans un zoo.
Il raconte ailleurs que le logo a été choisi à la suite d'un concours sur Internet, le pingouin ayant un côté "gentil"
qui représentait bien sa vision de Linux, un système sympa pour aider les gens, pas un système agressif pour conquérir
des parts de marché...
La mascotte de Linux n'est-elle pas un manchot, plutôt qu'un pingouin ?
C'est vrai, Tux, la mascotte de Linux est - d'après les spécialistes - un manchot, pas un pingouin.
Un pingouin ressemble à un oiseau palmé et vit en arctique (pôle Nord), tandis que le manchot n'a pas de plumes et vit en antarctique (pôle sud). La confusion vient de l'anglais, où l'on ne fait pas la différence entre les deux espèces (on les appelle penguin).
Tout cela n'est pas très grave, il faut juste le savoir et continuer à appeler Tux un "pingouin",
parce que "Linux, le système au manchot", ou "Le guide du manchot migrateur", ça ne le fait pas, comme on dit :-)
Correspondance des logiciels
Voici quelques uns des - très nombreux - logiciels Linux, avec leur équivalent Windows et quelques appréciations.
Cliquez sur le nom du logiciel pour avoir des informations supplémentaires et voir des copies d'écran.
Cette liste est encore loin d'être complète ! Faites-moi savoir si votre logiciel préféré sous Windows ne se trouve pas dans cette liste, et j'essayerai d'en trouver un équivalent sous Linux.
De même si vous utilisez un logiciel sous Linux, envoyez-moi sa critique et pourquoi pas quelques (petites) copies d'écran ...
Merci à Michaël Briffoteaux pour une grande partie des commentaires sur les logiciels.
Pub : visitez son site Web sur Jimi Hendrix et Linux : http://musicolinuxien.lost-oasis.net
Sauf si indiqué, tous les logiciels Linux de cette liste sont gratuits !
Internet
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
Internet Explorer | Konqueror | Konqueror est équivalent à Internet Explorer (mode sécurisé, support du JDK 1.2 ou 1.3, barre de signets compatible Netscape, mode plein écran, gestionnaire de téléchargement, etc...) Utilisez la version de KDE 2.1, il y a certaines instabilités dans la version de KDE 2.0. |
Netscape Navigator | Netscape Navigator | Les versions Linux et Windows de Netscape 4.x sont très proches et sortent au même temps. L'interface commence à être un peu vieillotte mais les habitués de la version Windows apprécieront. Les modules Mail et News sont également présents. |
Netscape 6 | Mozilla, Galeon, Phoenix | Mozilla : Les versions Linux et Windows sont très proches là aussi. C'est donc très beau et puissant mais assez lent et gourmand en mémoire pour les machines un peu "faibles" (quoique les dernières versions s'améliorent) Galeon et Phoenix sont deux navigateurs basés sur le moteur de rendu Html de Mozilla, mais l'interface graphique est différente. Galeon : C'est peut-être une horreur à compiler mais à utiliser c'est vraiment pas mal ! Les possibilités de réglage sont des plus abouties ... et son aptitude à se souvenir des mots de passe est une bénédiction pour ceux qui ont une petite tête ! |
Opera | Opera | Même chose que sous Windows : si vous aimez les fenêtres multiples... |
Outlook, Outlook Express, Netscape mail | KMail, Sylpheed, Evolution, Netscape mail, Mozilla mail | Kmail : un seul réel problème, un carnet d'adresse un peu frustre ... mais les possibilités de filtrage sont pas mal et il est robuste Sylpheed : un lecteur mail qui a l'air de mieux en mieux... simple, léger et efficace Evolution : celui qui ressemble le plus à Outlook, et peut être le plus prometteur. Mais assez lourd et parfois instable. |
mIrc | XChat, Kvirc, BitchX, Ksirc | Il y a l'embarras du choix : BitchX sous ligne de commande ... Xchat, Ksirc et Kvirc autrement ! Le tout est très paramétrable, complétion des nickname avec la touche TAB .... possibilité de script (perl) ... Xchat est sans doute le meilleur. Ksirc (inclus dans kde) est assez simple, moins coloré mais efficace. |
ICQ | LICQ, Gnome ICQ | |
Yahoo Messenger | EveryBuddy | |
Netscape News | Netscape News, Pan | Pan : se compile facilement, grandes possibilités de filtrage |
CuteFTP | Gftp, Igloo FTP, Konqueror | Gftp : Facile à prendre en main, pas l'ombre d'un problème ! Igloo FTP : payant mais plus abouti Konqueror : le navigateur Web/explorateur/couteau suisse de KDE fait aussi le ftp (download et upload) : très bonne intégration avec le gestionnaire de fichier, seul problème, il faut connaître le truc pour avoir un accès avec mot de passe : ftp://utilisateur@ftp.toto.com |
Getright, Go!Zilla | Caitoo, ProZilla, Wget | Wget : à la ligne de commande |
Morpheus | Gtk-Gnutella | |
Napster | Lopster, Gnapster | |
eDonkey | eDonkey | |
Multimédia
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
Paint Shop Pro, Corel Photopaint, Photoshop | The Gimp | The Gimp est vraiment un excellent logiciel, un des fleurons du logiciel libre. |
ACD See, Irfanview | GQview | Gqview : assimilable à ACDSee |
Visio | Dia | |
WinAmp | Xmms, FreeAmp | Xmms est simple à prendre en main pourvu que l'on connaisse un peu WinAmp ... en plus il est capable de lire les .ogg pourvu que votre distribution soit récente ! FreeAmp est plus difficile à utiliser et un peu moins beau (à mon goût) mais il a une gestion de playlists plus élaborée. Le streaming est possible (comme pour Xmms), mais FreeAmp a l'avantage de posséder des radios pré-programmées, et peut actualiser la liste automatiquement. Il existe une version de WinAmp pour Linux mais c'est assez instable |
Lecteur Windows Media Player (???) | Pour lire des Avi : Avifile Mplayer | Avifile : attention, assez peu simple à installer... et en ligne de commande. Mplayer : en ligne de commande aussi mais plus puissant que avifile .... plus de possibilités de configuration et une meilleure gestion de l'avance rapide |
Lecteur DVD, MPEG, Streaming... | Xine, VLC, Mplayer | Le site de VLC : http://www.videolan.org/ |
Napster | Lopster | Un rien illégal mais bon |
Xing, Lame (Encodage mp3) | Grip, Lame, Gogo, BladeEnc | Grip : possibilité du format .ogg Lame, Gogo, BladeEnc : en ligne de commande |
SoundForge | Audacity | Audacity : moins puissant que SoundForge mais permet de repasser des Mp3 en Wav .... pour faire ses CD. Ce logiciel permet de prendre un son wav ..... de le bidouiller sévère ... style FADE IN .. puis amplifier le tout et un petit bout qui plait pas à la poubelle |
Edition vidéo (???) | BroadCast 2000 | BroadCast 2000 : logiciel permettant de lire des vidéos mais aussi de leur appliquer de nombreux plugins tant sur le son que sur le signal vidéo ! Par exemple faire une symétrie (flip).... C'est un peu une table de montage ... |
3D Studio (???) | Blender | |
Netmeeting | GnomeMeeting | |
Lame (encodage wav -> mp3) | Lame, gogo, | |
Bureautique
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
Word | OpenOffice, StarOffice, KOffice, AbiWord | OpenOffice est actuellement la référence des traitements de texte sous Linux
avec d'excellents filtres d'import de documents Word. Son défaut est d'être assez lent surtout au démarrage
KWord (KOffice) : de plus en plus abouti avec une bonne interpénétration des autres composantes de Koffice, Kword est le roi des éditeurs ! En progrès constant ! |
Excel | OpenOffice, StarOffice, Gnumeric, KSpread | |
Corel Draw, AutoSketch, Adobe Illustrator (Dessin vectoriel) | Sketch, Kontour | Sketch est le meilleur en dessin vectoriel
sous Linux : http://sketch.sourceforge.net/ Kontour : http://www.koffice.org/ |
Adobe Premiere | MainActor (commercial), Broadcast 2000 (GPL) | |
Money, Quicken | GnuCash, Gcompte, Kmymoney | Gnucash : permet d'importer les comptes tirés de Quicken ! Kmymoney : en cours de développement mais assez sympa tout de même ! Il est surtout mieux intégré dans KDE ... |
Adobe PageMaker, QuarkXPress, Adobe InDesign (Mise en page professionnelle) | Scribus | Scribus : http://web2.altmuehlnet.de/fschmid/ |
Développement / Programmation
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
UltraEdit | KWrite, gvim, emacs | |
Visual C++ | gcc, Kdevelop | |
FrontPage | BlueFish, Quanta+ | Pourvu que l'on soit capable de lire de l'HTML ils se valent tous ... il n'y a pas de WYSIWYG pour l'instant ... mais en même temps il est sûrement plus valable de connaître le HTML que de faire des pages trop lourdes avec Frontpage, non ? Bluefish est assez prometteur |
JBuilder | JBuilder | |
Delphi | Kylix | |
Science et éducatif
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
??? | KLogic | KLogic : pour simuler des circuits électriques |
??? | Docteur Génius | Docteur Génius : pour initier petits et grands à la géométrie ! |
Utilitaires
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
Windows Explorer (gestionnaire de fichiers), Windows Commander | Kfm, Konqueror | |
Gestionnaire de connexion à Internet | Kppp | |
Cardfile | KJots | |
Winzip | GnoZIP, Ark, GuiTar, Konqueror (intégré au gestionnaire de fichiers) | GnoZIP : bien qu'étant en anglais, ce programme est, aux icônes de l'interface près, un
clone très convaincant de Winzip 6. Konqueror permet de voir les fichier "tar.gz" comme des répertoires en cliquant dessus. Dans Lonqueror, avec un clic droit sur un fichier zip, un menu "Extraire ici" apparaît et lance "Ark" |
Norton Antivirus | Pas besoin ! | |
Nero, Easy CD Creator | Xcdroast, Gcombust, Gtoaster, Eroaster | Xcdroast est très bien mais a des problèmes avec la Mandrake 8.0 ou 8.1 . A essayer : Gcombust qui supporte le Burn Proof |
Organiser d'Outlook | KOrganizer | |
pcAnywhere, utilitaire de prise de contrôle de Windows XP | VNC | VNC : fonctionne aussi sur Windows ou Mac : on peut prendre le contrôle d'une machine distante Windows depuis Linux et inversement |
Acrobat Reader | Acrobat Reader, Ghost View | Ghost View permet de voir les fichiers pdf et ps (PostScript - utilisé fréquemment sour Unix et Mac) |
Jeux
Logiciel Windows | Equivalent sous Linux | Commentaires sur le logiciel Linux |
ChessMaster (Echecs) | Glchess, Xboard , Eboard | Glchess : 3D Xboard : possibilité de jouer sur FICS un serveur gratuit .. attention il y a un 2500 elo qui traîne Eboard : C'est le dernier que j'ai trouvé ! Mais c'est le bon ! Le plus simple pour aller jouer sur FICS ..... c'est pré-programmé .. et les paramétrages sont assez nombreux tant pour les pièces ... les échiquiers ou les sons quand voter adversaire joue ! Moi cela crie «Damn!» |
Shoot'em up 3D (???) | Chromium | Chromium : c'est superbe ! Je l'ai testé sur une machine où l'accélération 3D marche et c'est un très très bon Shoot-Em-Up !!! Très Fluide ... 50 frames /s ! |
Back Gammon (???) | Xgammon et Kbackgammon | ... pour ceux qui aiment le Back Gammon :) |
Puissance 4 (???) | Kwin4 | Un puissance 4 imbattable ! (enfin pour moi ) |
Forest (reversi) | Kreversi | Un reversi (othello) de très bon niveau avec retour arrière, conseils, difficulté réglable, animation des pions. Même si les graphismes auraient pu être un peu plus soignés, les fans apprécieront. |
Lemmings | Pingus | Un magnifique clone de Lemmings, mais cette fois ce sont des petits pingouins qu'il faut sauver. Très joli et marrant. Si vous ne connaissez pas commencez par le tutoriel. |
??? | TuxRacer | Une course de ski... mais avec un pingouin qui doit récupérer du poisson... C'est en 3D bien sûr et bien "fun". Un peu lassant au bout d'un moment quand même... |
Tron | GLTron | Vous vous souvenez peut-être de ce jeu qui a fait fureur au début des années 80 (ou du film de la même époque). Cette version est en 3D, avec la musique, le bruit des "motos" quand elles approchent, on peut changer les textures... Attention, ce jeu rend fou au bout de 2 heures, j'ai vérifié ! |
Tetris | LTris | Joli clone de Tetris |
Arkanoid | LBreakout | Par la même équipe que LTris - et aussi bien réalisé |
La "philosophie" de Linux et des logiciels libres
Maintenant que Linux est installé sur votre machine (si vous avez suivi toutes les étapes), il est temps
d'expliquer toute cette tradition d'entraide et de liberté qui en est indissociable.
Car Linux ne se résume pas à un système d'exploitation et des logiciels gratuits !
C'est une des choses les plus intéressantes avec Linux, mais que l'on ne perçoit pas toujours au début...
Les logiciels libres
Les logiciels libres sont à la base de cet esprit. D'abord ils ne faut pas les confondre avec les freewares que l'on trouve
dans les CD des magazines d'informatique. Un freeware peut être gratuit un temps puis payant ensuite.
Ou bien son concepteur décide d'abandonner sa mise à jour, et le logiciel se trouve petit à petit dépassé
car personne ne peut l'améliorer.
Rien de tel n'arrive avec les logiciels libres.
Les logiciels libres peuvent être recopiés sans restrictions. Et bien plus, les codes sources des logiciels peuvent être
repris et modifiés.
- Le code source, c'est quoi ?
C'est un ensemble de fichiers d'instructions qui permettent de générer le logiciel (on appelle ça compiler).
Si un logiciel était un plat cuisiné, le code source serait sa recette. Manger un bon plat c'est bien, avoir sa recette
pour la refaire, la modifier et la donner à tous ces amis, c'est mieux, non ?
Alors que Microsoft et d'autres gardent leur code source aussi secret que la recette du Coca-Cola,
les linuxiens diffusent leurs sources sur Internet et s'entraident...
Ca n'a l'air de rien comme ça, mais pour les informaticiens -- et il y en a des milliers dans le monde -- c'est un peu le Graal.
Ca veut dire qu'ils peuvent très facilement modifier un logiciel ou en reprendre une partie pour en faire un autre.
Si quelqu'un abandonne un projet par manque de temps, quelqu'un d'autre peut le reprendre.
Le travail de chacun profite donc à tous.
Qui réalise les logiciels libres et pourquoi le font-ils ?
Principalement des groupes de passionnés, un peu partout dans le monde.
Ce sont souvent des étudiants en informatique ou des informaticiens qui développent pendant leur temps libre.
Quelques uns sont même payés par leur entreprise.
Leur but n'est pas de gagner de l'argent en vendant leurs logiciels ou en faisant de la pub sur leur site.
Pourquoi ces informaticiens écrivent-ils des logiciels libres ?
Il y a bien sûr une part de reconnaissance et de prestige ("mon logiciel est utilisé par des milliers de personnes dans le monde").
Etre un "hacker Linux" peut aussi servir à trouver un bon emploi.
Mais surtout ces gens sont conscient de l'importance énorme de l'informatique, et ils veulent pouvoir contrôler ce qui va
leur advenir... Délire d'informaticien, pensez-vous... pas si sûr !
Peu de gens réalisent comme l'informatique a envahi chacun de nos gestes quotidiens.
Les objets que nous utilisons sont de plus en plus complexes, ils nécessitent de plus en
plus "d'intelligence" que seule l'informatique peut apporter.
Il y a d'abord les objets évidents comme les ordinateurs, les consoles de jeu ou les assistants électroniques.
Il faut y ajouter les produits de l'électronique grand public : les téléphones portables, lecteurs DVD de salon, chaînes Hi-Fi,
télévisions et même automobiles contiennent de plus en plus d'"intelligence" au point que certains sont équipés de véritables systèmes
d'exploitations et de logiciels plus complexes que ceux qu'on trouvait dans les premières générations d'ordinateurs.
Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Mais surtout - et c'est une chose que la plupart des gens oublient - l'informatique intervient maintenant dans le processus de fabrication
ou d'utilisation de pratiquement tous les objets : c'est un logiciel qui a permis la conception de l'objet,
un autre qui a permis de contrôler sa fabrication dans une chaîne de montage, encore un logiciel pour optimiser sa diffusion
dans les points de vente... De même pour son emballage, sa publicité imprimée où télévisée (image qui elle même aura
fait l'objet de nombreux traitements informatiques).
Sans parler de tout le domaine immatériel (information, services...), où l'informatique règne de manière encore plus visible.
Non, ce n'est pas un hasard si l'homme le plus riche du monde a fait fortune dans l'informatique.
La bulle spéculative de la nouvelle économie a beau avoir explosé, il n'en reste pas moins que l'informatique
est fondamentalement une part importante de notre futur, et que celle-ci est menacée d'appropriation par de grandes sociétés multinationales.
Les supporters des logiciels libres n'ont pas envie qu'une seule société décide seule de notre avenir
uniquement en fonction de ses profits ou des visions mégalomaniaques de son PDG. Surtout quand c'est quelqu'un capable de faire ça :-)
http://www.enemy.org/gallery/mpg/dancemonkeyboy.mpg
[vidéo de Steve Ballmer, PDG de Microsoft, 3 Mo].
Beaucoup de gens voient Linux comme un système d'exploitation sympa, et c'est tout.
Pour moi il y a une certaine dimension politique dans le développement de Linux : il se construit grâce à un travail international
et profite à tous. La lutte contre le monopole des multinationales comme Microsoft, ou le combat contre les brevets logiciels
me rappellent la démocratisation par le bas des alter-mondialistes (reprendre le pouvoir aux multinationales grâce à des associations de terrain implantées partout dans le monde) et leur combat pour contre les abus des brevets sur les médicaments en Afrique.
Si vos livres de chevets sont No Logo de Naomi Klein ou Les nouveaux maîtres du monde de Jean Ziegler,
ça devrait vous parler.
Les logiciels libres ont-ils des effets concrets ?
Oui, c'est certain. Sans cet esprit de liberté et d'inter-opérabilité fortement lié aux logiciels libres, Internet tel qu'on le
connaît n'aurait probablement pas existé, et on aurait eu à la place une sorte de super-Minitel privé type MSN ou CompuServe.
Rempli uniquement par des sites d'achat et des "services" payants (encyclopédie avec abonnement à l'année, service de chat
"rencontre" à 20 euros de l'heure, etc.).
Un autre effet concret est que Linux a stoppé (ou au moins freiné) la progression de Microsoft dans l'informatique d'entreprise,
et ainsi préservé la "biodiversité informatique" :).
Par sa présence de plus en plus forte, il a aussi forcé Windows ou Mac OS à se remettre à niveau (par exemple Mac OS X est maintenant basé sur un noyau Unix).
Je pense que ce qui se décide actuellement est extrêmement important pour la suite.
Linux n'aura un effet durable que s'il atteint une masse critique avant que les industriels aient tout décidé pour nous.
Je pense qu'on est assez proche de cette masse critique. Chacun - en particulier le non-informaticien -
devrait avoir conscience que son choix individuel de défendre les logiciels libres
pourra permettre de faire pencher la balance du bon côté !
La communauté de Linux et des logiciels libres
On a vu que le développement des logiciels libres est basée sur l'entraide et un travail profitable à tous.
La conscience de ce fait a créé une véritable communauté entre les linuxiens. Cette communauté est très
active, les nombreux sites web, forum et newsgroups consacrés à Linux en sont un bon exemple.
A noter qu'on n'a pas besoin d'être développeur pour participer à cet effort collectif.
Une des choses les plus simples à faire est d'aider les débutants... et on peut commencer
rapidement, on trouve toujours plus débutant que soi ! Rien qu'en ayant installé Linux une fois avec succès
vous pouvez aider beaucoup de monde.
Allez voir par exemple le Babillard, le forum du Petit Journal de César Alexanian
(http://lebabillard.org/index.php?no_forum=0), et n'hésitez pas y poser une question ... ou à répondre à d'autres !
Les personnalités importantes du monde Linux
Si vous voulez poursuivre un peu ces réflexions, voici une petite sélection de textes et d'interviews
des 3 personnalités les plus marquantes du monde Linux et des logiciels libres.
Les documents cités sont en français sauf mention explicite.

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Linus Torvalds : le créateur de Linux. Ce finlandais a toujours été passionné d'informatique. Enfant, il bidouillait l'ordinateur
de son oncle. En 1991, entre la fin du service militaire et le début des cours à la Fac, il commence un petit
projet de terminal qui se transformera rapidement en noyau de système d'exploitation. A ce moment, au lieu
de le garder pour lui ou de le vendre, il décide de diffuser sa création sur Internet. L'aventure Linux est née.
A lire :
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Richard Stallman (dit "rms"): le pape du logiciel libre et fondateur du GNU.
En 1984 il crée le mouvement GNU qui est à l'origine des logiciels libres et d'un nombre impressionnant d'outils
de haute volée, tels le compilateur gcc, emacs ou le shell bash.
En plus il paraît qu'il joue vraiment bien de la flûte.
A lire :
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Eric Raymond (dit "ERS.") : un sympathique théoricien et évangélisateur de l'open source.
Egalement auteur de documents de référence sur les hackers [c'est à dire les développeurs passionnés - ne pas confondre avec
cracker]. Sa conception du logiciel libre diffère de celle de rms et est plus orientée vers la pratique.
Ses écrits ont influencé beaucoup de monde et ont probablement contribué à lancer plusieurs grans projets libres.
A lire :
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Les idées reçues sur Linux ... ou les questions à ne PAS poser à un linuxien :)
Les linuxiens sont des gens très attachés à leur système, pour des raisons qui ne sont pas
toujours évidentes pour la majorité des gens (voir le chapitre "La philosophie de Linux et des logiciels libres").
Ils pensent que Linux mérite une place plus importante qu'il n'a actuellement.
De plus leur système préféré a souvent fait l'objet d'attaques en règle - voire de véritables campagnes de
dénigrement, en particulier de la part de Microsoft.
Les choses changent petit à petit, maintenant IBM fait de la pub pour Linux à la télé :).
Donc si vous voulez agacer un linuxien, rien de plus facile : il suffit de glisser dans la conversation une
de ces idées reçues exposées plus bas.
La discussion qui s'ensuit s'appelle un troll (peut être parce que chacun tape sur ses interlocuteurs à coup
d'argument massue ?). Toujours est il que c'est une perte de temps extraordinaire... certains y passent leur temps
dans les newsgroups et les forums. Ils pensent défendre leur système mais aboutissent à l'effet
inverse en paraissant presque sectaires.
Ne prêtez pas attention à tout ça. Sachez que les vrais linuxiens sont plus discrets, ils développent des logiciels
ou aident les autres.
Je vous cite ici les classiques des trolls pour que vous n'y succombiez pas ! Avec quand même
un petit commentaire, j'ai pas pu m'en empêcher :)
- Linux c'est comme le DOS, c'est tout à la ligne de commande
Les personnes qui disent ça n'ont pas du voir Linux tourner depuis 10 ans :)
Toutes les distributions de Linux possèdent une interface graphique, et même des dizaines !
Le problème est plutôt de faire son choix parmi toutes celles-là...
Pour un serveur on peut désactiver le mode graphique, ça évite de perdre des ressources systèmes
inutilement. Et d'autre part, la "ligne de commande" de Linux est 100 fois plus puissante qu'avec DOS.
- Bon OpenOffice c'est sympa, mais comment on lance Word ?
Non, Word ne marche pas sur Linux, et Microsoft refusera probablement toujours de le faire (et pourtant ça fonctionne sous
MacOS X, ça ne doit pas être trop compliqué à porter sur Linux).
Les logiciels de bureautique qui fonctionnent sous Linux sont d'assez bonne qualité et permettent
même de lire et écrire la plupart des documents Word. OpenOffice par exemple est vraiment très abouti.
Bien sûr il ne sont pas identiques à Word donc il faut apprendre de nouveaux emplacements dans les
menus, ou de nouveaux raccourcis claviers...
Si vous voulez essayer avant de passer à Linux, il existe une version pour Windows d'OpenOffice - gratuite aussi.
- De toute façons je m'en fous que Linux soit gratuit, Windows je le pirate
D'abord c'est pas légal :). Et ça devient de plus en plus compliqué puisque Windows XP et ses services pack
possèdent une protection de plus en plus complexe. Et beaucoup de gens ont payé Windows sans le savoir,
lorsqu'ils ont acheté leur PC : souvent son prix est intégré à celui du PC sans qu'il soit possible de le déduire
si on n'en veut pas...
En plus le piratage fait le jeu de Microsoft : ceux qui utilisent Windows, Word, etc. forcent indirectement tout
le monde à utiliser les mêmes produits. En particulier les entreprises versent des sommes énormes à Microsoft.
- Linux y z'ont tout pompé sur Windows
S'il y a une ressemblance avec Windows elle est assez superficielle. Entre autres, le coeur du système (le noyau) et
les principaux composants n'ont rien à voir avec Windows. L'influence d'Unix est bien plus grande.
C'est vrai que certains composants de Linux ont repris des bonnes idées de Windows, mais quel mal y-a-t-il à ça ?
Après tout, Windows ne s'est pas gêné pour reprendre des éléments du Macintosh ou de NeXT... qui eux mêmes s'inspiraient
de choses plus anciennes.
- Linux ça ne marchera jamais tant que SchmilSoft/Shurdlu 2.0 ne fonctionnera pas dessus
Il faut se faire une raison : certains programmes spécialisés ne fonctionneront probablement pas avant longtemps sous
Linux. Mais pour l'instant je pense que Linux satisfait 80% des besoins de 80% des utilisateurs de PC personnels
(voir l'équivalence de logiciels).
- C'est nul Linux, j'ai acheté mon Winmodem Auchan et ça marche même pas
Il faut tout de même faire un peu attention à ce qu'on achète... par exemple on n'aurait pas
idée de mettre de l'essence sans plomb dans une voiture au GPL.
C'est la même chose pour Linux (qui marche aussi à la licence GPL :), il ne faut pas lui donner des composants
conçus uniquement pour fonctionner avec Windows !
Linux reconnaît des milliers de composants informatiques, dont certains qui ne fonctionnent pas avec Windows.
Savez-vous par exemple qu'on peut faire fonctionner Linux sur un MacIntosh ou une station Sun ?
- Windows est plus facile à installer que Linux
Combien de fois ai-je entendu ça...
La plupart des personnes qui affirment cela n'ont jamais vraiment installé un Windows sur une machine vierge
(disquette de boot, fdisk, format c: /s ...). Elles ne comparent donc pas la même chose.
Bien sûr qu'il est plus facile de passer à Windows 98 qu'à Linux sur une machine fonctionnant déjà sous Windows 95.
Autre chose : si la question est "Linux est-il difficile à installer ?", la réponse est : oui, installer un
système d'exploitation - quel qu'il soit - est toujours délicat ! Heureusement pour Linux il y a ce guide :).
D'autres trolls concernent aussi Linux contre Linux - hé oui les trolls ne sont pas très malins :-)
- Doit-on dire Linux ou GNU/Linux ?
Une polémique (assez ridicule à mon avis) a cours notamment entre Linus Torvalds et Richard Stallman.
Ce dernier voudrait qu'on appelle le système GNU/Linux car Linux n'est - techniquement - que le noyau
et qu'un grand nombre d'outils importants sont issus du projet GNU (voir la présentation de Richard Stallman plus haut).
Linux n'aurait pas pu se développer aussi vite sans GNU, en même temps, GNU ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans Linux...
Bref, appelez le système comme vous voulez, mais surtout n'oubliez pas de l'utiliser !
- Est-ce que KDE est mieux que Gnome ?
Sachant que KDE et Gnome sont tous les deux installés par défaut, qu'il
est facile de passer de l'un à l'autre, et que de toute façons on peut utiliser
la plupart des applications de Gnome sous KDE et inversement, cette polémique est vraiment idiote...
- Est-ce que Debian est mieux que Mandrake ?
... ou Slackware mieux que RedHat ?
Comme chaque distribution s'adresse à un public différent (Mandrake plutôt aux
débutants, et Debian aux expérimentés), la question ne se pose pas vraiment, et pourtant
cette question déchaîne fréquemment les passions dans les newsgroups, avec des arguments
dignes de supporters du PSG contre ceux de l'OM :)
Mini dictionnaire Linuxien-Français
Les linuxiens, comme les informaticiens, ont tendance à utiliser un jargon assez incompréhensible pour le débutant.
J'ai essayé de l'éviter dans ce guide, ou de l'expliquer, mais ce n'est pas toujours facile pour moi qui suis
à la fois linuxien et informaticien :)
Ce petit lexique pourra peut-être vous aider à me comprendre un peu mieux :
Disquette de boot : disquette contenant un système d'exploitation réduit. Au démarrage de la machine (boot), c'est ce système qui est lancé.
CD ROM bootable : de la même manière que disquette de boot, c'est un CD-ROM contenant un système d'exploitation réduit. Les CDs d'installation de Linux sont en général bootables.
Rebooter : redémarrer la machine.
Multiboot : avoir le choix du système d'exploitation au démarrage (exemple une machine où sont installés les systèmes suivants : Windows 98, Windows NT, BeOS, Linux - ça existe, je l'ai vu !). Benoit Malet avait un sextuple boot : Win ME, BeOS, QNX, AtheOS, FreeBSD et SuSE Linux. Record à battre !
Selon la touche tapée au démarrage de la machine, tel ou tel système d'exploitation est lancé.
Système de fichiers : partie du système d'exploitation qui permet d'accéder aux fichiers sur un disque dur, une disquette ou un CD-ROM.
Partitionner : découper le disque dur en parties indépendantes (les partitions). Exemple : 2 partitions pour Windows, 3 partitions pour Linux...
Formater : rendre une partition compatible avec un format de système de fichiers : sous Windows FAT16 et FAT32, sous Linux ext2 et reiserfs. Le formatage détruit toutes les données de la partition.
Se logguer : se connecter au système avec un utilisateur particulier.
Se délogguer : se déconnecter du système.
root : utilisateur spécial qui permet d'administrer le système (c'est à dire installer des logiciels ou créer des utilisateurs...)
X ou X Window System : système graphique.
Répertoire : mieux connu sous Windows sous le nom de dossier. Partie d'un système de fichiers qui permet de classer des fichiers.
Shell ou ligne de commande : commande du système en mode texte : exemple : "cd .." pour aller au répertoire précédent. Attention, il n'y a pas du tout de MS-DOS sous Linux ! Il s'agit du shell "bash".
Terminal ou console : (par référence aux vieilles machines qui ne permettaient que de faire de la ligne de commande) : application qui permet de taper des commandes à la ligne
(équivalent de "Commandes MS-DOS" sous Windows).
Package : "paquet" compressé contenant un logiciel. Les packages sont spécifiques à chaque distribution.
Distribution : regroupement d'une procédure d'installation de Linux, du système Linux et de logiciels personnalisés par les concepteurs de la distribution. Se présente généralement sous la forme d'un CD ROM. Les plus connues sont RedHat, Debian, Mandrake, Lycoris, Slackware ou SuSE.
Sources : code compréhensible par des humains et qui sert à créer des logiciels.
Compiler : passer du code source au code machine (fichier exécutable ou programme).
Kernel : noyau. Partie centrale du système d'exploitation.
GNU, Free Software Foundation : Mouvement initié par l'américain Richard Stallman dans les années 1980 et qui contribue au développement du logiciel libre dans le monde.
GPL : licence de logiciel libre de la Free Software Foundation. Dans le domaine du logiciel libre, GPL ne veux pas dire Gaz de Pétrole Liquéfié mais General Public Licence :)
La plupart des logiciels libres (dont Linux) suivent la licence GPL, qui permet de modifier, copier ou distribuer librement les logiciels.
Où s'informer en cas de problème ?
Lire la doc installée sur le disque dur dans le répertoire /usr/doc/ et
/usr/doc/HOWTO/HTML/fr/, ou encore /usr/share/doc/HOWTO/HTML/fr/.
Acheter un livre sur Linux.
Faites attention, tous ne se valent pas !
Ne vous fiez pas à leur taille. Certains contiennent beaucoup d'informations intéressantes, d'autres ne sont qu'une suite de listings sans intérêt. Eliminez sans
hésiter ceux qui contiennent des longs listings de matériel compatible Linux, des résumé de toutes les commandes du shell, ou qui consacrent un tiers ou plus
à l'installation. Préférez ceux qui ont une approche pratique (comment se connecter à internet, comment utiliser son imprimante...), et qui parlent plus
d'X-Window que du shell.
Un bon test à mon avis (et qui marche pour la plupart des ouvrages d'informatique) est d'ouvrir deux ou trois pages au hasard et de les lire. Si vous ne
comprenez rien, ou si ce n'est pas du tout intéressant, laissez tomber, vous tirerez très peu de ce bouquin. Si vous comprenez et que cela vous donne envie de
lire la suite, gardez-le sous le coude...
Internet est vraiment une ressource extraordinaire pour Linux, si vous vous donnez la peine de chercher vous trouverez presque
toujours réponse à vos problèmes.
Lire les très nombreux guides disponibles sur Internet, comme le
Guide de survie du débutant de Gérard Delafond (www.delafond.org/survielinux/) :
un guide très bien fait et fréquemment mis à jour. A lire absolument juste après avoir installé Linux.
De même un superbe site, dans le même esprit que celui-ci : LEA (lea-linux.org).
Ils ont eu la bonne idée de regrouper tous leurs articles dans un seul document, le Lea-Book (http://lea-linux.org/books/lea_book.zip).
Quand vous prendrez de l'assurance avec Linux, et si vous cherchez un guide de référence sur son installation et sa configuration, je vous conseille le très complet YAGIL (
http://casteyde.christian.free.fr/system/linux/guide/index.html) de Christian Casteyde.
Chercher dans les archives des newsgroup : sur le site Google Groups (anciennement "Deja News") (http://groups.google.com).
Par exemple si vous comptez installer Linux sur un portable IBM ThinkPad T20 tapez "thinkpad t20 linux"... Recherchez aussi sur votre moteur de recherche habituel : Google, Altavista, Voilà...
Poser une question sur un forum Linux : je vous conseille Le Babillard (http://lebabillard.org/index.php?no_forum=0) :
beau, simple d'accès (pas d'inscription), bonne ambiance : les débutants et les anciens débutants s'entraident. J'y répond quand je peux sous le
nom de Mystérieux Pingouin Migrateur :).
Contacter un newsgroup comme le fameux "fcolc" (fr.comp.os.linux.configuration)
Contacter un LUG (Linux User Group). La liste des LUG se trouve ici : www.aful.org/aful/lugs.html
Contacter des linuxiens de votre région prêts à vous aider : Une liste de bénévoles, classés par
département et par ville, est disponible sur le site Proselux
(http://www.linux-france.org/article/proselux/proselux.html).
Contactez-moi :
J'essaye de répondre au maximum de mail, mais j'ai beaucoup de mal...
Je manque de temps à cause d'un boulot très prenant... et je fais aussi autre chose dans la vie que de
rédiger un guide sur Linux :-)
Donc ne m'en tenez pas trop rigueur si je ne vous répond pas ou très en retard.
Mises à jour de ce document et licence
La dernière version de ce guide est accessible à l'adresse suivante : http://pingouin.migrateur.free.fr/guide/migrateur.html.
Si jamais je change d'adresse faites une recherche sur "guide pingouin migrateur" ou "home alex alexandre aupetit" dans un moteur de recherche.
Vous pouvez utiliser, diffuser ou recopier librement tout ou extrait de ces pages à condition de mentionner les auteurs. Tout document (par exemple article, page web...) contenant un extrait de ce document doit suivre les mêmes règles.
Auteurs et contributions
Auteur principal :
Alexandre Aupetit
Contributions :
Jean-François,
Benoît Malet,
Christian Casteyde,
Jean Luc Fortin,
Michaël Briffoteaux,
Denis Romand
Logo :
Jérôme Rosset
Suite aux ravages du spam et du virus worm_klez.h (plus de la moitié des mails que j'ai reçu en mai 2002 (!), j'ai supprimé de cette version les adresse e-mail des contributeurs de ce guide.
Si vous constatez des erreurs (même mineures), si vous voulez contribuer à ce document,
n'hésitez pas à me contacter à .
Je recherche en particulier des contributions pour :
- compléter la partie "correspondance de logiciels entre Windows et Linux" (en me donnant une liste de logiciels Windows que vous considérez comme indispensables, par exemple - ou la même chose pour Linux)
- vérifier que la partie "installation" de ce guide n'est pas trop dépendante de la distribution Mandrake
- m'indiquer les problèmes avec les scanners ou les imprimantes (pour la partie "matériel compatible")
- toute nouvelle rubrique permettant à l'utilisateur habitué à Windows a effectuer la migration en douceur.
Le plus pratique pour moi est de m'envoyer vos contributions dans un fichier à part,
car il se peut que d'autres modifications soient en cours au même temps.
Si vous voulez tout de même m'envoyer le fichier complet modifié (pour corrections
de fautes d'orthographe, par exemple), faites-le si possible avec un éditeur de texte
(kwrite, kate, notepad, etc.), de manière à respecter le code HTML original.
Les traitements de texte ont la mauvaise habitude de rendre le code illisible :).
Autre possibilité, m'envoyer le fichier en mode "révision" enregistré en HTML.
Toutes les remarques sont les bienvenues !
[Nouveau !] Laissez vos commentaires ou vos contributions sur
Le forum du Pingouin Migrateur.
- Regarde ! Il vont s'envoler !
- Tu est complètement fou, Ballmerus. Tout le monde sait que les pingouins ne volent pas.
Dans un même mouvement, les pingouins décolèrent en silence.
Le visage du vieux roi Billgatus se crispa.
Cette fois ci, il aurait du mal à les faire rentrer dans leurs cages dorées.
Après avoir fait le tour du palais aux 98 fenêtres, les pingouins se dirigèrent vers les hautes cimes à l'horizon, là où personne n'était jamais allé.

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